300 réunions, 85 avis… Après plus de deux ans d’existence, le Conseil scientifique vit ses dernières heures

11/07/2022 Par L. C.
Politique de santé
Créé en mars 2020 pour éclairer l’exécutif dans ses décisions sur l’épidémie de Covid, le Conseil scientifique va arrêter de se tenir fin juillet au profit d’une nouvelle instance. Le Pr Jean-François Delfraissy a déjà annoncé qu’il quitterait la présidence à la fin du mois.
 

Alors que le pic de la 7e vague de Covid-19 n’a pas encore été atteint, le Conseil scientifique s’apprête à mettre fin à ses activités. L’instance avait été créée en mars 2020, au début de l’épidémie, à la demande d’Emmanuel Macron dans le but d’éclairer le Gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire. Présidée par l’immunologue Jean-François Delfraissy, elle regroupait une trentaine d’experts. Tous les membres ont prévu de passer la main au 31 juillet. "Il est prévu qu’il y ait une structure un peu différente qui remplace le Conseil scientifique et comme je l’ai indiqué, je souhaite arrêter la présidence à la fin juillet", a déclaré le Pr Delfraissy ce lundi 11 juillet sur France Inter. Un "comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires" doit en effet remplacer le Conseil scientifique. L’instance devrait être rattachée au ministère de la Santé, et rendre des avis scientifiques et formuler des recommandations aux autorités. Sur France Inter, le Pr Delfraissy est revenu sur les deux années de travail au sein du Conseil scientifique, durant laquelle plus de 300 réunions ont été tenues, et plus de 85 avis et notes ont été formulés. "A chaque moment où nous avons souhaité laisser la place, nous avons eu un nouveau variant", a-t-il expliqué, se disant "relativement optimiste sur la gestion de [la] nouvelle vague" épidémique.

L’immunologue s’est remémoré "deux moments très forts". "Le premier, c’était le 10 avril 2020. Alors que nous avions prévu qu’on aurait une diminution de l’impact sur les services de réanimation, nous l’avons eu seulement le 11 ou le 12 avril. C’était un moment très difficile, on se demandait si on ne s’était pas trompés. Et puis en fait non, on s’était trompés d’un jour." Jean-François Delfraissy a par ailleurs souligné "le moment où il a fallu aider les autorités sanitaires à prendre une décision sur le pass sanitaire" et l’arrivée d’Omicron, en décembre 2021.

  [avec France Inter]

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