Jusqu’à 6 mois de délai d'attente pour un rendez-vous chez l'ophtalmo

09/10/2018 Par Catherine le Borgne
Démographie médicale

La Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), a étudié les délais d'attente pour un rendez-vous de médecin spécialiste, généraliste ou spécialistes d'organes (Etudes et Résultats. N° 1085 d'octobre 2018). Pour la médecine générale par exemple, ce délai est en moyenne de 6 jours pour un contrôle périodique, alors qu'un rendez-vous peut être organisé dans la journée en cas d'urgence. Pour l'ophtalmologue, le délai moyen est de 80 jours.

La moitié des rendez-vous sont obtenus en 2 jours chez le généraliste. Pour l'ophtalmologue, le délai moyen est de 80 jours (la moitié des rendez-vous sont obtenus en 52 jours). Le délai maximal observé chez 10 % de la profession est de 189 jours d'attente, ce qui représente le plus long délai des 7 spécialités observées dans le cadre de l'étude (en deuxième position pour ce dernier décile, se trouve le dermatologue avec 126 jours d'attente. Mais le délai d'attente moyen chez ce spécialiste est de 61 jours). 

Pour 50 % des demandes de rendez-vous chez un ophtalmo qui font suite à l'apparition ou à l'aggravation de symptômes, le délai entre la prise de contact et l'obtention d'un rendez-vous est supérieur à 20 jours. Alors que le délai médian d’obtention d’un rendez-vous chez un ophtalmologiste est de 29 jours dans l’unité urbaine de Paris, bien dotée en médecins de cette spécialité, il s'étage entre 71 jours et 97 jours dans les communes éloignées, parmi les moins bien dotées en ophtalmologiste. La Dress note que 17 % des demandes de rendez-vous chez un ophtalmo n'aboutissent pas. Motifs : créneaux horaires impossibles pour le patient (15 %) médecin ne prenant plus de nouveaux patients (14 %), médecin absent ou injoignable au moment de la prise de rendez-vous (22 %). Lorsque les patients ne sont pas parvenus à obtenir un rendez-vous, 56 % d'entre eux s'adressent à un autre spécialiste, mais 32 % renoncent purement et simplement. Au final, selon la Drees, le report vers les urgences hospitalières ne concernerait que 3 % des demandes de soins qui n'auraient pas abouti.

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