Cette nouvelle analyse confirme ainsi le niveau de risque déjà connu de l’exposition au valproate et à ses dérivés pendant la grossesse, que ce soit le risque malformatif ou celui de troubles neurodéveloppementaux. "Cet antiépileptique reste le plus à risque en cas de prise par la mère pendant la grossesse", précise l’ANSM, avec un risque de malformation multiplié par 4 ou 5, et un risque de troubles du neurodéveloppement accru de 30 à 40%. En outre, ce risque est aussi présent en cas de prise par le père, dans les 3 mois précédent la conception. Concernant le topiramate, un risque d’augmentation des troubles neurodéveloppementaux est "identifié" (2 à 3 fois supérieure à celui de la population générale) ; le risque malformatif était déjà connu. Le risque de troubles neurodéveloppemental est qualifié de "possible" pour la carbamazépine, celui de malformation congénitale majeure étant déjà connu (2 à 3 fois supérieur). Pour la prégabaline, le risque de malformation majeure est aussi "confirmé" : il est multiplié par près d’1,5 par rapport à la population qui n’a pas été exposée à ce médicament. Enfin pour l’oxcarbazépine, le risque malformatif est "présumé" et reste à investiguer, les données actuelles étant insuffisantes pour conclure. Pour les autres antiépileptiques, cette évaluation n’a pas modifié les conclusions publiées en 2019. L’ANSM met à disposition des médecins, une fiche d’informations, à utiliser dans le cadre du dialogue prescripteur/patiente.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), vient de publier un rapport qui fait le point sur les risques liés à l’exposition aux antiépileptiques pendant la grossesse, et classe ses traitements en fonction du niveau de risque. Ce document réactualise la précédente évaluation qui datait de 2019.
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