De nouvelles données suggèrent que ce traitement augmenterait aussi le risque de troubles du neurodéveloppement chez les enfants exposés pendant la grossesse. En conséquence, afin de réduire les risques d’exposition, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a souhaité mettre en place une attestation d’information partagée cosignée annuellement par le prescripteur et la patiente. Sa présentation au pharmacien est obligatoire avant toute dispensation du médicament. Dans cette optique, "une phase contradictoire avec les laboratoires concernés" a été débutée.
L’ANSM rappelle "aux professionnels de santé et aux patientes l’importance de prendre en compte ces risques lors de toute prescription et dispensation de carbamazépine chez une femme en âge d’avoir des enfants ainsi qu’en cas de grossesse". Cette mesure s’ajoute aux autres déjà en place : test de grossesse avant prescription, méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à deux semaines après l’arrêt de celui-ci (pas de contraceptifs hormonaux), information réitérée …
274 femmes enceintes ont été exposées à la carbamazépine au cours de leur grossesse. Alors que l’on sait que cet antiépileptique multiplie par 3 le risque de malformations congénitales (anomalie du tube neural, fente de la lèvre supérieure et du palais, malformation du crâne, anomalies cardiaque, malformation du pénis, anomalies au niveau des doigts…).
Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?