Organisation des Ecos : les doyens proposent que les étudiants passent l’examen dans une autre faculté

27/02/2023 Par Marion Jort
Externat
Après avoir demandé un “allègement” au ministère pour l’organisation des examens cliniques objectifs et structurés , la conférence nationale des Doyens des facultés de médecine a proposé que ce soit aux étudiants de changer de faculté lors des épreuves… et non pas aux examinateurs. L’Anemf s’y oppose catégoriquement. 

  La règle imposée par le Conseil d’Etat sur la composition des jurés des examens cliniques objectifs et structurés (Ecos) continue de faire réagir la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine. L’instance impose en effet aux facultés, après une demande de l’Association nationale des étudiants de médecine de France (Anemf), que les jurés soient composés pour moitié d’examinateurs provenant d’autres facultés que celle de l’étudiant qui sera en train de passer ses épreuves. Comprendre : sur les deux examinateurs d’un étudiant inscrit à la faculté de Bordeaux par exemple, il faut que l’un soit issu de la faculté de Toulouse, par exemple.  Dans une interview à Egora, le Pr Didier Samuel, alors Doyen des doyens, s’inquiétait de ce système qui risquait d’être “lourd” et “infaisable” et proposait alors de diminuer le nombre d’examinateurs nécessaires pour cet examen, environ 2 000 selon ses calculs. Ce mois-ci, la conférence est revenue à la charge en proposant cette fois au ministère que ce soit aux étudiants de changer de facultés et pas aux examinateurs. “Les doyens proposent un énième retour en arrière, à quelques mois des épreuves”, s’insurge l’Anemf dans un communiqué.   

  “Catégoriquement” opposée à cette mobilité des étudiants, elle rappelle que les examinateurs sont 2 000 quand les étudiants sont 10 000. “Les examinateurs bénéficient d’une prise en charge complète des déplacements et du logement. Ils ont des remplaçants en cas d'imprévu”, précise-t-elle ensuite. Du côté des étudiants en revanche, la prise en charge n’est envisagée “seulement pour les boursiers. Les étudiants redoubleront en cas d’imprévu causant leur absence”, relève l’Anemf.  Pour l'association, une telle mesure risque d’engendrer une discrimination en fonction des lieux d’affectation. “Les étudiants des facultés parisiennes pourraient probablement rester chez eux contrairement au reste de la France”, souligne-t-elle. Cela engendrera également une anxiété majeure face à des locaux inconnus.  Malgré cette vive opposition, la Conférence nationale des doyens est en train de rédiger un rapport “afin d’orienter la décision du comité en charge de la R2C”, dénonce l’Anemf. “Si la mobilité étudiante vient à se concrétiser davantage, nous n’hésiterons pas à solliciter directement les ministres”, prévient-elle.   

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