"On aura ta peau" : un médecin-député menacé de mort par "un commando RN"
Le médecin et député LR sortant, Jean-Jacques Gaultier, a reçu samedi 15 juin une lettre de menaces de mort signée d'un "commando RN départemental". Candidat à sa propre succession, il a annoncé avoir porté plainte et dénonce un "climat malsain" en France.
Il n'avait jamais vécu ça. Samedi 15 juin, le médecin biologiste et député LR des Vosges Jean-Jacques Gaultier, candidat à sa réélection pour les élections législatives, a eu la mauvaise surprise de découvrir une lettre de menaces en relevant le courrier de sa permanence. "Tu dois renoncer, si non on aura ta peau, en ton château (sic)", peut-on y lire, en lettres grasses et capitales. Ces mots, directement adressés à l'édile, sont signés d'"un commando RN départemental".
Ces menaces de mort interviennent après les prises de paroles de Jean-Jacques Gaultier contre l'alliance d'Eric Ciotti, président du parti LR, avec le RN. "Quand j'ai pris connaissance de sa position, je m'y suis opposée très fermement. Aujourd'hui, je remarque que c'est dans ce contexte que j'ai reçu cette lettre", pense le député des Vosges, cité par Libération. Et si 62 candidats LR sont soutenus par le RN pour ces élections législatives – d'après les chiffres avancés par Eric Ciotti -, Jean-Jacques Gaultier assure, lui, vouloir rester fidèle à son parti.
Sur le réseau social X, le délégué départemental du RN des Vosges, Sébastien Humbert, s'est empressé d'indiquer que sa fédération locale n'était "aucunement responsable" de ces menaces. Il a, par ailleurs, condamné "ces méthodes et intimidations visant assurément à nuire au RN".
Le @RN_Vosges n'est aucunement responsable de cet écrit et condamne évidemment ces méthodes et intimidations visant assurément à nuire au RN. https://t.co/I67fWHkJij
— Sébastien Humbert (@seb_humbert) June 16, 2024
Interrogé par la chaîne Vosges TV et Libération, Jean-Jacques Gaultier, ancien maire de Vittel, a annoncé avoir porté plainte. "La pièce est désormais sous scellée et des empreintes ont été relevées", a-t-il précisé. Visiblement choqué, l'élu trouve cette affaire "symptomatique et symbolique d’un climat malsain" en France. Celle-ci ne fait toutefois que "renforcer [sa] détermination à lutter contre les extrêmes", a assuré le médecin-député, qui poursuit sa campagne.
[avec Vosges TV et Libération]
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