Un masque réutilisable 100 fois bientôt disponible

10/04/2020 Par L. C.
Insolite

Sous l’impulsion du collectif grenoblois Voc-Cov, des acteurs et industriels de la région Auvergne-Rhône-Alpes viennent de lancer un masque qui sera réutilisable 100 fois.   “Économique” et “durable”, ce masque de protection a été développé à partir du 16 mars, soit en moins de trois semaines, par une quarantaine de chercheurs et d’entreprises réunis au sein du collectif grenoblois Voc-Cov (Volonté d'Organiser Contre le Covid-19). Le CHU de Grenoble, ainsi que l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, l’Ordre des médecins et d’autres acteurs locaux ont été associés au projet. Participant à l’initiative, le CEA a mis à disposition ses infrastructures et ses moyens de recherche et d'essais, tandis que Michelin se mettait au design du prototype. Grâce à cinq filtres lavables et interchangeables, ce masque pourra être réutilisé jusqu’à 100 fois. Il sera vendu au prix de 28 euros. Un prix finalement bien moins élevé par utilisation qu’un masque FFP2 (28 centimes par utilisation, contre environ 3 euros le masque FFP2).

  Certifications en cours Une présérie de 5.000 unités de cette première version est en cours de fabrication "et les premières pièces sortiront la semaine prochaine", a précisé à l'AFP la société Ouvry en charge de la production.  “L’objectif de capacité de production est d’1 million de masques par semaine en mai, soit une production dépassant 5 millions d’ici fin juin (l’équivalent de 500 millions de masques jetables actuels)”, ont annoncé les créateurs du masque dans un communiqué. 130 000 masques sont par ailleurs déjà réservés. Et Michelin a d’ores et déjà annoncé qu’il offrira une partie des masques commandés aux ARS.   Baptisé "OCOV®", ce masque, qui n'est pas de type FFP2, comporte une pièce faciale souple qui recouvre le nez, la bouche et le menton.  "Le taux de fuite requis par la norme FM est 5 fois inférieur à la norme FF (<2% pour FM et <8% pour les filtres FF)", ce qui en fait un masque très filtrant", ont précisé les concepteurs. Des certifications sont en cours pour déterminer s’ils pourront être utilisés en milieu médical.  

  [avec AFP]

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