ERS 2017: le rôle des facteurs de risque précisé dans l'asthme

22/09/2017 Par Marielle Ammouche
Pneumologie

Le congrès international de l’ European Respiratory Society (ERS), qui s’est tenu à Milan du 9 au 13 septembre, a été l’occasion de présenter les dernières nouveautés épidémiologiques dans les patholgies respiratoires les plus courantes que sont l’asthme, ou la Bpco. De nombreuses communications ont ainsi permis de mieux connaitre les déterminants de ces pathologies. La fréquence du tabagisme passif et les risques associés à la consommation de cigarettes électroniques ont aussi été abordés.  Dans l’asthme il semble que les infections dans l’enfance, l’équilibre alimentataire, ou encore l’exercice physique, influencent la survenue et l’évolution de la maladie.

  Une vaste étude internationale, présentée au à Milan, montre que les infections respiratoires dans le jeune âge, qu’elles soiens hautes ou basses développent plus souvent un asthme que les autres. Cette méta-analyse a inclus 154 942 enfants nés entre 1989 et 2013, provennat de 37 cohortes européennes, qui ont présenté des infections pulmonaires entre l’âge de 6 mois et 5 ans. Les résultats ont mis en évidence que le risque de survenue d’un asthme était multiplié par 1,5 en cas d’infections respiratoires hautes (rhinites, laryngites, sinusites, angines, otites, …) et par 2 si l’infection était basse (bronchites, bronchiolites, pneumopathies…), en comparaison des enfants indemnes de ce type d’affection avant 5 ans. La presnecde ces pathologues respiratoires bénignes entrainait aussi une baisse de la fonction respiratoire, mesurée sur le Volume Expiratoire Maximal par Seconde (Vems) et la Capacité vitale forcée (CVF), mais uniquement en cas d’infections basses. Les auteurs précisent cependant que cette étude ne permet pas d’affirmer le caractère causal des infections pulmonaires. D’autres études sont nécessaires pour cela. Il pourrait être intéressant aussi de mener des essais de vaccination dans ce contexte, et d’avoir un suivi à l’âge adulte de ces patients. Les chrecheurs envisaget particulièrement d’étudier le rôle des antibiotiques, du paracetamol et du tabagisme passif. Autre déterminant: l’envirronement, qui semble influencer l’évolution de la maladie. Une étude confirme ainsi l’impact positif de la proximité d’une parc ou un espace vert pour les enfants asthmatiques. Les résultats de cette étude réalisée à Baltimore (Etats-Unis) sur 196 enfants ayant des symptômes d’asthme fréquents, montre que le nombre de jours au cours desquels les patients était symptômatiques était lié à la distance entre leur domicile et le parc le plus proche.   Bénéfices d’un mode de vie sain L’exercice physique et une alimentation équilibrée pourraient aussi permettre d’améliorer la maladie ; et ce, même chez les patients non obèses, si l’on en croit une étude danoise. Les cherheurs ont répartis les patients en 4 groupes. Le premier suivait un régime riche en protéines, en aliments ayant un faible index glycémiquer à 3 sessions d’exercices physiques intensifs par semaine à l’hôpital. Le troisième groupe pratiquait exercices et régime; alors que le dernier groupe était le groupe contrôle. Il ressort de cette étude que si l’exercice et/ou une alimentation équilibrée ne montre pas de bénéfice sur la fonction respiratoire des patients, ces activités entrainent une amélioration du contrôle de l’asthme, de la qualité de vie des patients, ainsi que de leur bien-être. La combinaison exercice/alimentation permet une réduction de 50% des symptômes par rapport au groupe controle. Et la baisse est tout de même de 30% en cas d’exercices ou de régime alimentaire uniquement. Marielle Ammouche   L’asthme associé à une baisse la fertilité L’asthme pourrait avoir un impact sur la fertilité des patientes. C’est ce que suggère une étude présentée à Milan réalisée sur 744 femmes enceintes asthmatiques, qui ont accouché entre 2007 et 2013. Les auteurs ont en effet calculé que les femmes asthmatiques avait un risque de 12% d’avoir reçu un traitement pour amléiorer leur fertilité, comparé à 7% parmi les 2 136 femmes non asthmatiques du groupe contrôle. Les calculs ont été ajustés pour différents facteurs confondants tels que l‘âge, l’indice de masse corporel (IMC), le tabagisme, l’existence d’autres enfants… Pour les auteurs, un bon contrôle de l’asthme pourrait amléiorer la fertilité des femmes asthmatiques.

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