Le déficit de la Sécu sera plus important que prévu en 2023 et 2024, indique l’AFP qui a pu consulter l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ce déficit va ensuite se creuser et doubler d’ici à 2027.
Le déficit cette année est désormais estimé à 8,8 milliards d'euros (contre 8,2 milliards prévus dans la dernière loi de financement en avril), puis à 11,2 milliards en 2024 (contre 9,6 milliards prévus en avril). Le déficit devrait ensuite atteindre 15,8 milliards d’euros en 2025, puis 17,5 milliards en 2026 et 17,9 milliards en 2027.
Du fait d’un dérapage des dépenses de santé, l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) est désormais projeté à 247,6 milliards d’euros, contre 244,8 initialement prévus en avril. Un écart qui s’explique notamment par les revalorisations accordées aux personnels des hôpitaux pour enrayer la pénurie (mesures salariales, meilleures rémunérations des gardes de nuit et le week-end).
L’avant-projet de loi évoque également une hausse des soins de ville, "dans un contexte de forte inflation tirant à la hausse certaines dépenses", comme l’indemnisation des arrêts maladie.
Pour 2024, le Gouvernement table sur un Ondam de 254,9 milliards d’euros.
Dans un amendement au projet de loi de programmation des finances publiques, en cours d’examen à l’Assemblée nationale, le Gouvernement avait indiqué que l’Ondam progresserait de 4,8% (hors Covid) cette année, contre 3,8% initialement prévus, et de 3,2% en 2024. "En pluriannuel, le taux de progression de l'Ondam serait ramené à 3,0% en 2025, puis à 2,9% en 2026 et 2027", indique l’avant-projet de loi.
Le Gouvernement prévoit que le déficit de la branche vieillesse continue de se creuser comme prévu, mais moins vite qu'attendu dans la foulée de la réforme des retraites. Il devrait passer de -1,9 milliard en 2023 à -13,6 milliards en 2027.
[avec AFP]
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