La directrice de Santé publique France devant la justice

20/04/2022 Par A.M.
Faits divers / Justice
La Pr Geneviève Chêne a comparu les 5 et 19 avril devant le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de harcèlement moral. En 2019, à la veille de sa nomination à la tête de l'agence sanitaire, elle aurait contribué à rétrograder une consœur du CHU de Bordeaux.

  30 octobre 2019. Nommée la veille directrice de Santé publique France, la Pr Geneviève Chêne, encore à la tête du pôle de santé publique du CHU de Bordeaux, reçoit trois médecins de l'unité médico-judiciaire (UMJ) Cauva de Bordeaux venus se plaindre de leur responsable, le Dr Karine Dabadie, nommée à la tête de l'unité en juin 2018, rapporte Le Monde. Le service est alors agité par des luttes intestines et déstabilisé par la publication d'un rapport Igas recommandant la dissolution du pôle medico-légal et sa transformation en simple UMJ. Le jour même, Geneviève Chêne co-signe une note destinée au directeur général du CHU et au président de la CME, faisant état d""atttitudes peu confraternelles", de "management révélant des pratiques contestables" de la part de Karine Dabadie. Le 11 décembre 2019, la responsable de l'UMJ est notifiée verbalement de son éviction par la nouvelle directrice du pôle de santé publique, la Pr Anne-Marie Rogues, qui aurait eu des "consignes de Madame Chêne" d'après la médecin. Karine Dabadie, qui a obtenu l'annulation de cette décision devant la justice administrative, poursuit le CHU de Bordeaux, Geneviève Chêne, et ses trois confrères de l'UMJ pour "harcèlement moral" et "dénonciation calomnieuse". Elle réclame au CHU 145 000 euros en "perte de salaire", 75 000 euros "de dommage moral" et 15 000 euros "en vertu des dommages et intérêts". Les audiences se sont tenues les 5 et 19 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. La directrice de Santé publique France a réfuté les accusations et défendu son intervention bordelaise, alors qu'elle venait d'être nommée à de plus hautes fonctions. "J’aurais dû lever la plume ? J’aurais pu ne rien faire. Mais ce n’est pas ma conception du service public : je n’ai pas voulu laisser une situation en l’état", a-t-elle déclaré, d'après Le Monde. Au sujet du Dr Dabadie, Geneviève Chêne pointe une responsable qui "s'est renfermée sur elle-même sur fond de mésentente avec des praticiens". Le jugement sera rendu le 5 juillet. [avec LeMonde.fr

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