justice

Implants vaginaux : une centaine de femmes ont porté plainte pour des effets secondaires graves

Une trentaine de plaintes supplémentaires ont été déposées le 8 juillet dans le cadre de l'enquête pour tromperie aggravée et blessures involontaires suite à la pose d'implants vaginaux utilisés dans le traitement de l'incontinence urinaire ou du prolapsus génital.

23/07/2024 Par Aveline Marques
Santé publique
justice

Incontinence, infections, saignements, lésions, douleurs chroniques… Dénonçant des effets secondaires graves liés à la pose de bandelettes sous-urétrales ou de prothèses de renfort pelvien, une trentaine de patientes supplémentaires ont porté plainte le 8 juillet dernier. Depuis avril 2021, en effet, une enquête préliminaire est en cours pour tromperie aggravée et blessures involontaires au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, confiée à l'Office de lutte contre les atteintes à la santé publique (OCLAESP). A ce stade, le parquet a été destinataire de "114 signalements de personnes déclarant avoir subi des désagréments significatifs à la suite de la pose d'implants vaginaux de marques différentes et par des praticiens différents", a confirmé lundi le parquet de Paris.

"Des femmes continuent à nous contacter (...) ce qui montre que l'ampleur du problème est sans doute encore sous-évaluée", ont réagi auprès de l'AFP Mes Dorothée Bisaccia-Bernstein, Laure Heinich, Hélène Patte et Amandine Sbidian, qui représentent désormais plus d'une centaine de plaignantes. Ces dernières soutiennent que les laboratoires ont sciemment minimisé voire dissimulé les risques de leurs dispositifs contenant du polypropylène, notamment les difficultés - même l'impossibilité - de les enlever.

Aux Etats-Unis, les prothèses posées par voie vaginale ont été classifiées à "haut risque" en 2016 et interdites en 2019. En France, la pose des implants pour le prolapsus par voie vaginale est suspendue depuis 2019. Ceux posés par voie abdominale et certaines bandelettes sous-urétrales sont toujours autorisés et leur pose est désormais encadrée. "On se bat pour toutes ces femmes, pour que ces bandelettes soient interdites", a rappelé Anne-Laure Castelli, l'une des plaignantes qui a lancé le collectif "Balance ta bandelette" - qui regroupe plus de 1.000 personnes.

[avec AFP]

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

3 débatteurs en ligne3 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2