Efficacité comparée des antidiabétiques dans le diabète de type 2, les conclusions d’une méta-analyse

07/10/2020 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Plusieurs classes thérapeutiques sont disponibles dans le diabète de type 2. Afin de comparer les bénéfices et les risques des médicaments hypoglycémiants utilisés chez les adultes diabétiques de type 2, une équipe grecque a fait une revue systématique et une méta-analyse des essais randomisés (avec au moins 6 mois de traitement) qui avaient évalué les effets de médicaments hypoglycémiants sur la mortalité, la glycémie et les complications vasculaires.

453 essais évaluant 21 interventions thérapeutiques pour 9 classes thérapeutiques ont été analysés. Les interventions étaient soit des monothérapies (134 essais), soit des médicaments en adjonction de la metformine (296 essais), soit des monothérapies en comparaison d’adjonction à la metformine (23 essais). Chez les patients naïfs de traitement et dont le risque cardiovasculaire était bas, ils n’ont pas trouvé de différence entre les traitements. Les insulinothérapies et les agonistes spécifiques du récepteur du GLP1 en association à la metformine permettaient d’obtenir les réductions les plus importantes d’hémoglobine A1c. Chez les patients à faible risque cardiovasculaire qui recevaient déjà de la metformine (298 essais), il n’y avait pas de différence cliniquement significative entre les traitements en termes de mortalité et de complications vasculaires. Chez les patients dont le risque cardiovasculaire est augmenté et qui recevaient déjà de la metformine (21 essais), le sémaglutide oral, l’empagliflozine, le liraglutide, l’exénatide retard et la dapagliflozine réduisaient la mortalité globale. Le sémaglutide oral, l’empagliflozine et le liraglutide réduisaient aussi les décès d’origine cardiovasculaire. Les risques d’accident vasculaire cérébral étaient inférieurs avec le sémaglutide sous-cutané et le dulaglutide. Les inhibiteurs de SGLT2 réduisaient les hospitalisations pour insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale terminale. Le sémaglutide sous-cutané augmentait la rétinopathie diabétique et la canagliflozine augmentait le risque d’amputation. En conclusion, chez les patients diabétiques à faible risque cardiovasculaire, les traitements n’ont pas, sur les complications vasculaires, d’effets significativement différents du placebo. Chez les patients à risque cardiovasculaire élevé qui reçoivent des traitements en complément de la metformine, les agonistes du récepteur du GLP1 et les inhibiteurs de SGLT2 ont un effet favorable sur certaines complications cardiovasculaires.

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Claire FAUCHERY

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