Du poisson gras 2 fois par semaine réduit le risque d’événement cardiaque chez les sujets ayant une pathologie vasculaire

17/05/2021 Par Pr Philippe Chanson
Cardio-vasculaire HTA Endocrinologie-Métabolisme
Les études de cohorte rapportent des associations variables entre la consommation de poisson, une source majeure d’acides gras à longues chaînes oméga-3 et le risque de pathologies cardiovasculaires ainsi que de mortalité. Cette association dépend-elle de la présence ou non d’une maladie vasculaire préexistante ?  

Afin de l’analyser, une équipe internationale a poolé les données individuelles de sujets provenant de quatre études de cohorte : 147 645 sujets impliqués dans l’étude Prospective Urban Rural Epidemiology (PURE) dans 21 pays et 43 413 patients provenant de 3 études prospectives de 40 pays. La consommation de poisson était enregistrée à partir de questionnaires alimentaires validés et les patients étaient divisés en fonction ou non d’une maladie vasculaire préalable.  

Globalement, ce sont donc 191 558 participants d’âge moyen 54.1 ± 8 ans dont 47.9 % étaient des hommes qui ont été inclus dans cette analyse. Au cours des 9.1 années de suivi dans l’étude PURE, en comparaison avec l’absence ou une consommation faible de poisson (≤ 50 g par mois), la prise de ≥ 350 g par semaine n’était pas associée à un risque d’événement cardiovasculaire majeur (HR = 0.95 ; IC 95 % = 0.86 – 1.04) ni de mortalité totale (HR = 0.96 ; 0.88 – 1.05). En revanche, dans les 3 cohortes de patients ayant une pathologie vasculaire, le hazard ratio pour le risque d’événement cardiovasculaire majeur diminuait (HR = 0.84 ; 0.73 – 0.96), de même que la mortalité totale (HR = 0.82 ; 0.74 – 0.91) lorsque les sujets en consommaient ≥175 g par semaine (environ 2 plats par semaine) en comparaison de ceux qui prenaient <50 g par mois. La diminution n’était pas supérieure avec une consommation ≥350 g par semaine. Les poissons ayant une quantité importante d’acides gras oméga-3 étaient fortement associés à une diminution du risque d’événement cardiovasculaire (HR = 0.94 ; 0.97 – 0.97 par augmentation de 5 g de la consommation) alors que les autres poissons étaient neutres. L’association entre la consommation de poisson et chaque paramètre analysé variait en fonction du statut cardiovasculaire avec un risque diminué chez les patients ayant une maladie vasculaire mais non dans la population générale.  

En conclusion, dans cette analyse poolée de 4 études de cohorte, une consommation minimale de poisson de 175 g, soit 2 plats par semaine, est associée à une diminution du risque d’événement cardiovasculaire majeur et de mortalité chez les patients ayant déjà une maladie cardiovasculaire alors que cela ne semble pas être le cas dans la population générale.

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Claire FAUCHERY

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