Engorgement des urgences : "Il n'y a pas de fatalité à cette situation catastrophique"

01/12/2017 Par Fanny Napolier

Mieux organiser l'amont et l'aval des services d'urgences à l'approche de l'hiver. C'est autour de cette délicate question qu'Agnès Buzyn a réuni les acteurs du secteur au ministère, ce jeudi.

Fédérations hospitalières du public comme du privé, syndicats de médecins libéraux et d'urgentistes hospitaliers, mais aussi représentants des mutuelles ou de la Croix rouge étaient conviés au ministère de la Santé, dans une démarche "inédite", selon le cabinet de la ministre.  En hiver, "les tensions sont importantes dans les services d'urgences", a expliqué Agnès Buzyn à l'issue de la réunion. Mais "il n'y a pas de fatalité (...) à cette situation catastrophique", a-t-elle insisté.   "Ouverture insuffisante des cabinets"   La ministre a souligné que de nombreux patients se rendent aux urgences à défaut d'avoir pu consulter un généraliste. Agnès Buzyn a d'ailleurs pointé l'"ouverture insuffisante des cabinets", le manque de médecins "sur le territoire" ainsi que le manque de volontaires pour les gardes la nuit ou le weekend dans certains territoires. Il faudra donc s'organiser "avec les médecins libéraux" pour la prise en charge "des soins non programmés", qui feront l'objet d'une mission parlementaire, a-t-elle expliqué. Annoncée en octobre, cette mission sera lancée "dans les tout prochains jours" et ses conclusions rendues "dans le courant du printemps", a annoncé Agnès Buzyn, promettant "des décisions dès 2018".   "Il ne faut pas réclamer toujours plus"   Autre source d'engorgement des urgences en hiver, le manque de lits pour "hospitaliser les personnes" qui en ont besoin. Pour la ministre, la solution ne passe pas forcément par l'ouverture de places supplémentaires mais par une meilleure gestion des moyens existants. "Il ne faut pas réclamer toujours plus, de temps en temps il faut repenser les organisations collectives", a-t-elle estimé, plaidant pour la promotion "d'outils d'aides à la gestion des lits". "On ne va pas tout régler pour cet hiver", a admis Agnès Buzyn. Mais "en faisant un petit effort d'organisation, nous pourrions très rapidement avoir des améliorations", a-t-elle assuré. [Avec AFP}

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Claire FAUCHERY

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