Le vaccin AstraZeneca non recommandé chez les moins de 55 ans, pour la HAS

19/03/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de Santé (HAS) a suivi la décision de l’agence européenne du médicament (EMA) et a donné son feu vert à la reprise "sans délai" de la vaccination avec AstraZeneca, contre le Covid, mais l’assorti d’une nouvelle condition majeure : la réserver aux personnes de 55 ans et plus.

  Et ce en raison des cas « rares » mais « graves » de troubles de la coagulation qui ont uniquement été observés uniquement chez des personnes de moins de 55 ans. Trois cas ont été observés en France. C’est surtout l’aspect Inhabituel des troubles constatés qui semblent avoir motivé cet avis, rendu public ce jour, le 19 mars. En effet, ils n’ont « rien à voir » avec les thromboses habituelles, a expliqué le Pr Dominique Le Guludec, présidente de l'autorité sanitaire, lors d'une conférence de presse. En France, un cas de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) a été observé chez une femme de 26 ans, et deux cas de « thrombopénies associées » chez un homme de 51 ans et une femme de 24 ans. Le tout sur 1,4 million de doses administrées, selon la HAS. Et en Europe, à la date du 16 mars, 25 cas ont été recensés, entraînant 9 décès, chez des moins de 55 ans « dont une majorité de femmes ». Or « pour les personnes jeunes, qui pour la plupart n'ont pas de risques de faire un Covid sévère, prendre un risque, même très faible, d'une maladie sévère voire mortelle, ne nous paraît pas devoir être recommandé», a justifié le Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations.

Le problème se pose donc pour les professionnels de santé de moins de 50 ans qui étaient sensés se faire vacciner avec le vaccin de AstraZeneca, ainsi que pour les personnes de moins de 55 ans avec comorbidités. Dans l'attente de « données complémentaires », les moins de 55 ans devront se faire vacciner avec d'autres produits, ceux à ARN messager, recommande la HAS. 

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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