"On va rester engagés contre la coercition" : les priorités de la nouvelle présidente de l'Anemf

L'Anemf a une nouvelle présidente. Marion Da Ros Poli, 21 ans, a été élue à la tête de l'organisation étudiante ce dimanche 6 juillet, en clôture des Journées d'été de l'Anemf qui se sont tenues dans les locaux de l'université de Créteil et qui marquaient les 60 ans de l’association. La nouvelle présidente succède à Lucas Poittevin, élu il y a un an. 

Marion Da Ros Poli est étudiante en 4ème année de médecine à Amiens. Elle a quitté sa Corse natale après la Pass pour poursuivre ses études dans l'Hexagone, d’abord à Marseille puis dans la Somme. L’externe, qui envisage de devenir généraliste, s'est très rapidement engagée : d'abord dans le tutorat puis au sein de la Fédération des associations étudiantes picardes (Faep) et, enfin, auprès de l'Anemf depuis près d’un an. "C’est un grand bond, mais je voulais vraiment m’investir au niveau national", explique-t-elle à Egora.

Désormais à la tête de l'Association nationale des étudiants en médecine de France, la jeune femme souhaite continuer le travail engagé par l’ancien bureau. Les mesures coercitives "restent une menace", assure d'abord Marion Da Ros Poli. "On va rester engagés et force de proposition" pour lutter contre de telles contraintes qui ne "sauveront pas le système de santé, bien au contraire".  

Autre priorité : la qualité de vie des étudiants, "notamment en matière de santé mentale", souligne la nouvelle cheffe de file de l'Anemf. "Les chiffres [sur ce sujet] sont encore alarmants, et on stagne encore sur cette thématique", estime-t-elle, appelant à une meilleure prise en compte de la santé mentale des jeunes et à la mise en place d'actions concrètes.

R2C, réforme d’entrée en études de santé...

"La lutte contre les discriminations, et contre les violences sexistes et sexuelles (VSS)" sera également prioritaire pour le nouveau bureau de l'Anemf. Un guide de lutte contre les VSS a déjà été publié par l'association, "mais il faudrait le partager encore plus et porter [plus largement] nos propositions sur le sujet devant les instances", avance Marion Da Ros Poli.

Enfin, la nouvelle présidente insiste sur l'importance de poursuivre le "suivi de la R2C [réforme du deuxième cycle des études de médecine]", qui doit encore bénéficier de certains ajustements. "Il faut rester vigilants sur la procédure d'appariement, sur les Ecos…", liste-t-elle, précisant que la réforme de l'entrée en études de santé – que le Gouvernement espère mettre au point d'ici à la rentrée 2026 – sera également un sujet majeur de ce mandat.

Cette année s'annonce donc chargée pour la jeune femme, qui a décidé de faire une césure dans ses études. Et si les priorités sont nombreuses, "on a quand même un bureau très construit, avec 28 membres", insiste Marion Da Ros Poli.