Le nombre de consultations chez le psychiatre en forte augmentation chez les jeunes de 18 à 24 ans

12/10/2023 Par M.G.
Santé publique
La fondation FondaMental et Doctolib ont présenté les résultats de leur baromètre sur la santé mentale. Ils révèlent qu’entre 2019 et 2022, pour les jeunes de 18 à 24 ans, le nombre de consultations chez les psychiatres a augmenté de 50% et chez les psychologues de 60%. 

 

Doctolib et la fondation FondaMental* ont dévoilé ce jeudi 12 octobre les résultats d'un baromètre sur l'offre et le recours aux soins en santé mentale, entre 2019 et 2022. Les données portent sur “plus de 18 millions de consultations et près de 10 000 praticiens”, psychiatres et psychologues utilisateurs de la plateforme de rendez-vous. Si le nombre de consultations par an chez les psychiatres (1 957) a stagné au cours des quatre dernières années, le nombre de consultations chez les psychologues (593) a, quant à lui, augmenté de 26%. 

Fait marquant : si le nombre de consultations chez les psychiatres a stagné pour presque toutes les catégories d’âges, il a augmenté de 50% chez les 18-24 ans et de 10% chez les 25-34 ans. La tendance est encore plus marquée concernant les consultations chez le psychologue des 18-24 ans, où l’augmentation atteint les 60%. 

Une autre catégorie consulte plus qu’avant : les 0-17 ans. En effet, le nombre de consultations chez le psychologue pour les mineurs a augmenté de 30% en trois ans.  

 

Deux régions plus concernées 

Les données montrent également une disparité territoriale, avec un recours plus important dans deux régions : Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes. Alors qu’à l’échelle nationale, le volume médian de consultations par un psychiatre est de 1 957, dans la région Grand Est, il est de 3 490. La différence est encore plus importante dans la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 4 874.5. La file active des psychiatres est elle-aussi impactée, elle est de 669,5 patients dans la région Grand-Est et de 889 patients en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que la moyenne nationale est de 364 patients. Ces chiffres entraînent également une augmentation du délai médian d’attente pour un rendez-vous : il est de 14 jours en France, contre 30 jours dans la région Grand Est et 40 jours dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Du côté des psychologues, la différence est elle aussi importante. Le volume médian des consultations est de 593 au national, alors qu’il est de 1 481 en Grand Est et de 1 183 en Auvergne-Rhône-Alpes. Les files actives des psychologues subissent en revanche des écarts moins importants. A l’échelle de la France, elle est en moyenne à 129 patients, en Auvergne-Rhône-Alpes, elle atteint 274 patients et en Grand Est elle passe à 364,5 patients. Les délais médian pour obtenir un rendez-vous dans ces deux régions dépassent les trois semaines d’attente, 21 jours pour l’Auvergne-Rhône-Alpes et 24 jours pour la région Grand Est, alors qu’en à l’échelle nationale, le délai médian est de 9 jours. 

 

 

*FondaMental est une fondation de recherche et de soins dédiée à la lutte contre les maladies mentales. 

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