Que la pollution de l’air ait une influence négative sur le risque cardiovasculaire n’est pas une révélation. En revanche, qu’elle puisse influencer de façon négative le HDL-cholestérol, autrement dit le bon cholestérol, est plus surprenant.
L’étude publiée par Griffith Bell et coll. (Seattle, Etats-Unis) dans la revue Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology a porté sur une population de 6.654 adultes participant à la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis. Le niveau d’exposition sur 12 mois de chaque participant à la pollution atmosphérique a été calculé en fonction de leur lieu de résidence et des relevés de pollution mentionnant notamment les concentrations de particules fines et d’oxydes de carbone. Les données ainsi récupérées ont ensuite été confrontées à la mesure du HDL-cholestérol de chacun des participants. Les résultats révèlent que les patients ayant été confrontés à un haut niveau de pollution atmosphérique au cours des 12 derniers mois sont aussi ceux dont le taux de HDL-cholestérol est le plus bas (−1.68 mg/dL; IC 95% = −2.86 à −0.50), ce taux bas du bon cholestérol étant plus marqué chez les femmes que chez les hommes, à pollution atmosphérique comparable. Selon les auteurs, cet impact de la pollution atmosphérique sur le HDL-cholestérol pourrait expliquer en partie la raison pour laquelle cette pollution, notamment celle émanant des moteurs à explosion, est associée à une élévation du risque cardiovasculaire.
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