Hausse du coût des arrêts maladie : Rousseau demande plus de "responsabilité collective" et de "contrôles"

28/08/2023 Par Mathilde Gendron
Politique de santé
Invité, ce dimanche 27 août, par la chaîne LCI, le ministre de la Santé a été interrogé sur le coût en très forte augmentation des arrêts maladies. Il a notamment indiqué que cette hausse n’est “pas soutenable” dans le budget de la Sécurité sociale.
 

Selon Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, la hausse du coût des arrêts maladies (+7,9% en 2022) n’est “pas soutenable”, dans le budget de la Sécurité sociale, a-t-il indiqué à nos confrères de LCI, ce dimanche. Pour freiner la courbe, il indique vouloir privilégier la “responsabilité collective” et les “contrôles”, même s’il conçoit que "pour un employeur, c'est extrêmement lourd de déclencher des contrôles". Il assure que des mesures seront mises en place. Interrogé sur un éventuel allongement du délai de carence, il a précisé que cette piste n’était pas privilégiée : “Je ne crois pas que la solution soit dans le moins bon remboursement."  

  Parmi les autres solutions avancées sur la table : l’augmentation de la franchise sur les consultations et les médicaments. Le ministre de la Santé a confirmé que cette solution était une des pistes envisagées dans l'élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024. Il précise néanmoins que la moitié des arrêts sont “très longs” et généralement, attribués à “des gens assez âgés, ce sont des arrêts liés en partie à la souffrance au travail, au besoin de reconversion”.   [Avec AFP]

1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de ROMAIN L
17,4 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
Il faut en finir avec le mythe des arrêts de complaisance, ça n'existe (quasiment) pas. L'explosion des arrêts de travail pour souffrance psychique devrait plutôt faire réfléchir sur : - L'amélioration des conditions de travail, à commencer par faciliter l'accès au indemnités de chômage pour inciter les gens à changer de boulot (plutôt qu'à rester des mois en arrêt), et à diminuer les charges patronales pour qu'enfin un RMIste ait envie de devenir SMICard ! - L'amélioration des soins psychiatriques qui sont dans un état absolument lamentable. - La dégradation du remboursement des IJ : 5 jours de carence pour tout le monde (non assurable) et même montant pour tout le monde (autour de 40 €/j). Ceci afin que l'arrêt maladie ne soit pas une situation aussi envieuse qu'actuellement.
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731 points
Incontournable
Médecine générale
il y a 2 ans
Et la hausse de la souffrance au travail dans certaines catégories d’emplois (agro-alimentaire, aide à la personne, tertiaire de plus en plus déshumanisé avec pression inique aux objectifs etc …) conjuguée à l’allongement de la durée de travail avant retraite dans ces mêmes professions, on en parle quand M. le Ministre ? Ces études pertinentes qui montrent bien ces excès avérés dans le monde du travail, dont nous sommes témoins et que nous amortissons comme nous pouvons avec nos arrêts de travail mûrement réfléchis on en parle quand avant de ne réfléchir que par le petit bout de la lorgnette économique si simpliste? Combien de fois ai-je été obligé d’argumenter pour obtenir que tel patient accepte mon conseil d’arrêt de travail sachant qu’il s’exposerait à davantage de problèmes en ne voulant pas l’accepter, moi qui suis visé comme 1000 autres de mes collègues par cette mesure de surveillance de ma pratique jugée délétère par ce ministre quand elle est oh combien salvatrice pour mon patient dont je suis avant tout le médecin bien-traitant et non mal-traitant !!!!! Vraiment marre que la santé soit une variable d’ajustement économique de ce gouvernement maltraitant !
Photo de profil de Anne Yven
2,5 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Ben voyons...on ne va pas fâcher directement le patient (avec un délai de carence plus long) ni le patron d'entreprise (qui a autre chose à faire que fliquer et pister ses employés absents), électeurs potentiels trop nombreux. Alors que : hausse de la franchise sur l'acte médical, sans bien sûr trop augmenter le tarif de l'acte= le patient se retourne contre le salaude de "nanti" de médecin; hausse de la franchise des boîtes e médicaments = c'est le pharmacien qui essuye la colère du consommateur! Bien joué!!!
 
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