Voilà qui aurait fait bondir nombre de médecins libéraux : Frédéric Valletoux ministre de la Santé. Et pourtant, d'après les informations du Monde, c’est bien ce qu’avait envisagé pendant un temps Emmanuel Macron pour prendre la suite de François Braun.
Et dans ce scénario, Frédéric Valletoux aurait été assisté de Marguerite Cazeneuve, actuelle directrice déléguée de l’Assurance maladie et épouse d’Aurélien Rousseau, en tant que "ministre déléguée à l’organisation des soins". Le Monde indique même que le poste lui a été proposé.
Si c’est finalement Aurélien Rousseau qui a été choisi, la question d’un éventuel conflit d’intérêt avec son épouse, numéro 2 de l’Assurance maladie n’est pas tranchée. Dans un communiqué, l’UFML-S dénonce cette situation. Maintenir "Marguerite Cazeneuve en poste à l’Assurance maladie, c’est s’assoir sur le paritarisme et les négociations conventionnelles", assure le syndicat. "Le fait d’imaginer que Marguerite Cazeneuve puisse rester en poste prouve la considération de ce tout petit vase clos pour les soignants libéraux", déplore encore le syndicat.
Au lendemain de la nomination d’Aurélien Rousseau, le secrétariat général du Gouvernement avait fait savoir à la Cnam que le ministre devrait se déporter de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe, sans y voir d’autre conflit d’intérêts.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique doit rendre son avis sur la question ce mardi 25 juillet.
[Avec lemonde.fr]
