Accès direct et primo-inscription : les IPA demandent la "publication immédiate" des textes
Alors que les textes encadrant l'accès direct et la primo-inscription des infirmières en pratique avancée (IPA) se font encore attendre, plusieurs organisations et associations appellent à leur "publication immédiate". Dans un communiqué, diffusé mardi 2 juillet, elles demandent au Gouvernement d'agir plus d'un an après la promulgation de la loi Rist.
Les infirmières en pratique avancée (IPA) sont encore dans l'attente. Plus d'un an après la promulgation de la loi Rist, les textes leur ouvrant l'accès direct et la primo-inscription n'ont toujours pas été publiées. Une situation qui désespère les acteurs du secteur : une quinzaine d'organisations et associations, dont l'Union nationale des IPA (Unipa), France assos Santé ou encore la Fédération Santé et Habitat, exigent ce mardi 2 juillet "la publication immédiate du décret et de l'arrêté" relatif à la loi Rist.
Le 13 juin dernier, le décret encadrant l'accès direct et la primo-inscription des IPA est passé devant le Haut Conseil des professions paramédicales, assurent les différentes instances. L'Unipa a également rencontré le cabinet de Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention, qui lui "a assuré de sa volonté de publication [de ce] décret et de l'arrêté dans les prochains jours". Depuis, plus aucune nouvelle.
Il y a une semaine, l'Unipa s'inquiétait déjà de cet immobilisme. "La situation actuelle de blocage est intenable et met en péril l’accès aux soins pour de nombreux Français", alertait l'Union, dans un précédent communiqué.
Au-delà des organisations infirmières, les collectivités territoriales et, en particulier, les maires attendent aussi la publication de ces textes. En l'absence d'évolution, et "face aux difficultés croissantes d'accès aux soins des citoyens, l'AMF [Association des maires de France, NDLR] plaise pour que des mesures soient prises en urgence", écrivait David Lisnard, président de l'AMF, dans une lettre du 26 juin adressée à Frédéric Valletoux. "Ces [textes] peuvent permettre à un plus grand nombre de citoyens d'accéder à une offre de soins de qualité en proximité ainsi qu'à une permanence des soins, compte tenu du maillage territorial des infirmiers, tout en conservant le rôle central du médecin traitant ", ajoutait-il, insistant sur la nécessité de publier rapidement ces textes.
Dans leur communiqué du 2 juillet, les organisations et associations des IPA appellent plus largement "la Haut autorité de santé et l'Académie de Médecine à rendre leurs avis avec diligence afin d'entériner cette loi qui a souffert de bien trop de freins et de corporatisme". "Et ce, sans se préoccuper de l'intérêt de la population", concluent-elles.
La sélection de la rédaction
Rémunération, attractivité, conditions d'exercice... la consultation à 30 euros va-t-elle changer la donne?
Isa C
Oui
Moins d argent ou plutôt caisse vide pour les autres …. Comme d hab !!... Lire plus