Impliqué dans une vaste affaire de pédocriminalité, un médecin condamné à de la prison ferme

03/03/2023 Par Marion Jort
Faits divers / Justice
La cour d’assises de Bobigny a condamné un anesthésiste-réanimateur à cinq ans de prison dont deux ans ferme pour avoir participé à une soirée libertine au domicile d’un couple impliqué dans une affaire de viols incestueux, en présence de leur enfant. Il n’a rien dénoncé. 

  C’est une affaire qui a été qualifiée “d’extrêmement sensible”. Ce mercredi 1er mars, la cour d’assises de Bobigny a décidé de condamner sept adultes impliqués dans un réseau de pédocriminalité, à des peines d’emprisonnement sévères.  Tout commence en 2019. Un père de famille habitant en région parisienne décide de proposer sa petite fille sur un site échangiste. Dénoncé par son interlocuteur virtuel, le père est immédiatement arrêté. Grâce à cette interpellation, les enquêteurs remontent alors à un couple, habitant à Poitiers. Les deux pères, interrogés, finissent par reconnaître avoir violé leur enfant et s’être livrés à des jeux sexuels avec leurs fillettes respectives par webcams interposées.  Parmi les mis en cause figure également un anesthésiste-réanimateur ayant exercé au CHU de Poitiers. Il est accusé d’avoir pris part à des jeux sexuels avec le couple habitant à Poitiers en présence de leur fille. Même s’il a paniqué et pris la fuite, il n’a pour autant pas dénoncé les agissements du couple. Il a d’abord été mis en examen pour viol, avant que cette poursuite ne soit annulée pendant l’instruction. 

Au cours du procès, qui s’est déroulé à huis clos, le juge a décidé de condamner le père francilien à 20 années de réclusions criminelles pour viol incestueux sur mineure, corruption de mineure et enregistrement et diffusion d'images pédopornographiques. Le mari du couple libertin de la Vienne a été condamné à 18 ans de prison et sa femme à huit ans de prison pour agression sexuelle et corruption de mineure. Deux autres femmes ont été condamnées à dix-huit mois d'emprisonnement. Quant à l’anesthésiste-réanimateur, la justice l’a condamné à cinq ans de prison dont deux ferme. Pas interdit d’exercice, le médecin avait repris une activité mais sans contact avec les patients. Un juge d’application des peines doit désormais déterminer comment il purgera le complément de sa peine de prison ferme car la cour d’assises n’a pas prononcé de mandat de dépôt à son encontre.    [ave Centre Presse et La Nouvelle République

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Claire FAUCHERY

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