Un rapport propose de faire "monter en compétences" les paramédicaux

12/07/2021 Par Pauline Machard
Paramédicaux
Le député Cyrille Isaac-Sibille suggère, dans un rapport présenté mercredi 7 juillet, de faire “monter en compétences” l’ensemble des professions paramédicales, pour “mieux les reconnaître” et “libérer du temps médical”.  

Pour le député Cyrille Isaac-Sibille, pour être en mesure de “couvrir les besoins en santé durant la prochaine décennie”, il faut “aller plus loin” dans le “partage des compétences”. Le parlementaire recommande en ce sens “d’engager dès maintenant la révision des listes d’actes” autorisés pour chaque profession. Mais aussi de “valoriser” certaines formations avec des “unités de valeur universitaire”.  

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Christian  Syssau

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Il faut responsabiliser tous les acteurs : bien sûr prendre conscience du coût des prescriptions par rapport à leur utilité , po... Lire plus

Dans son rapport “l’organisation des professions de santé : quelle vision dans dix ans et comment y parvenir ?”, le député privilégie l’extension des “pratiques avancées”, à la création de nouvelles spécialités. Les pratiques avancées étant déjà ouvertes aux infirmières (diabète, dialyse, cancer), il souhaiterait les ouvrir à d’autres métiers comme les techniciens de labo et les manipulateurs radio.  

 

Les médecins auraient “tout à y gagner” ?  

Il préconise aussi une série de “mesures consensuelles” dans plusieurs filières de soins : “déléguer davantage de tâches” aux orthoptistes, créer un statut “d’assistant dentaire de niveau 2”, inscrire celui des infirmiers anesthésistes dans la loi ou encore permettre un “accès direct” aux kinés pour les malades chroniques.  

Anticipant une levée de boucliers, le parlementaire assure qu’aucune profession n’aurait à subir “la perte de compétences exclusives”, mais qu’au contraire chacune “verrait progressivement son champ étendu”. Selon lui, les médecins notamment, “auraient tout à y gagner car cela leur permettrait de dégager du temps” afin de se concentrer sur “les actes les plus complexes” et “leur rôle de coordinateur de la prise en charge des patients”.  

[Avec AFP] 

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