Quand Firmin Le Bodo tacle les médecins sur leur grève : ils sont de moins en moins "populaires"

25/11/2022 Par Marion Jort & Karen Ramsay
Invitée de l'Association des journalistes de l'information sociale ce jeudi 24 novembre, la ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé a estimé que "ce n’était pas le bon moment" pour faire une grève des cabinets. Les médecins libéraux sont appelés à baisser le rideau les 1er et 2 décembre prochains.   

 

Les 1er et 2 décembre, tous les médecins libéraux sont appelés à la grève en fermant leur cabinet, afin, notamment, de peser dans les négociations conventionnelles et d’obtenir une revalorisation immédiate de la consultation. Interrogée sur ce mouvement qui prend de l’ampleur côté praticiens et sur l’organisation mise en place par le ministère pour assurer la continuité des soins, la ministre déléguée aux Professions de santé a préféré répondre qu’elle croyait "en la responsabilité de chacun", lors d’une conférence organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).  

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Francois Cordier

Francois Cordier

Oui

Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus

"J'ai le souvenir de grèves de médecins pendant les congés de Noël. Je ne suis pas sûre que ce soit très populaire et je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment pour les médecins", a poursuivi Agnès Firmin Le Bodo. "Je sens sur le terrain que le sentiment de nos concitoyens à l’égard des médecins commence à changer. Beaucoup de nos concitoyens ne comprennent pas pourquoi ils n’ont plus accès à un médecin." 

Même si la ministre a rappelé le "pourquoi" de cette situation, notamment que les médecins sont "débordés" et "plus assez nombreux", elle a considéré qu’il fallait "trouver l’équilibre entre ‘comment’ on accompagne les médecins à prendre de nouveaux patients et ‘comment’ on répond à l’enjeu et à l’urgence de certains de nos concitoyens". "Ce n’est pas une équation facile", a-t-elle toutefois reconnu, appelant encore une fois "à la responsabilité de chacun".

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