Belgique : 15 hôpitaux ont vendu les données de leurs patients à une multinationale
Une quinzaine d'hôpitaux belges auraient déjà vendu des données confidentielles de patients à une multinationale. La firme entend vendre sa collecte au plus offrant.
Au moins une quinzaine d'hôpitaux belges ont déjà vendu les données de leurs patients à une entreprise de traitement de l'information médicale. C'est ce que révèle la presse belge ce vendredi. Le journal Le Soir assure que la multinationale Quintiles IMS achète ces données pour analyser la pratique de chacun des hôpitaux. La firme entend clairement vendre le résultat de son travail à qui voudra y mettre le prix. C’est que l’ampleur des données transmises étonne, note le quotidien Le Soir. Il ne s’agit pas de savoir combien d’aspirines sont utilisées annuellement dans un hôpital, mais bien du détail du traitement suivi par chaque patient. Le tout, avec les données de facturation de l’hôpital aux mutuelles et à l’Inami et les résumés hospitaliers semestriels, se vend 22 euros par lit et par an. Dans certains contrats dont Le Soir a pu prendre connaissance, Quintiles IMS affirme qu’il s’engage à respecter la loi en matière de données sensibles. Mais certaines parties du texte indiquent que la firme expliquera pourquoi le traitement qu’elle réserve aux données "n’est pas possible sur la base de données anonymisées". Le Soir a interrogé la firme sur le sens de cette réserve, mais elle s’est bornée à exposer "qu’elle prend très au sérieux la vie privée des patients et s’engage à respecter les lois et réglementations des pays dans lesquels notre société opère." "Les données de patients sont des informations sensibles et elles doivent être protégées aussi strictement que possible. La vie privée des patients doit être garantie à tout moment", a commenté vendredi la ministre de la Santé, Maggie De Block. Le patron des Mutualités Chrétiennes, Jean Hermesse, dénonce une "marchandisation en marche des soins de santé". L'Absym, principal syndicat médical, envisage de déposer plainte auprès de la Commission de la Vie privée, mais aussi au pénal. [Avec Lesoir.be et Rtbf.be]
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