C’est un Didier Raoult plus inquiet que l’on a pu observer mardi 6 octobre en direct sur la chaîne de télévision CNews. Interrogé par Laurence Ferrari sur la situation sanitaire à Marseille, et plus globalement en France, le directeur de l’IHU Méditerranée Infection s’est montré plus inquiet qu’à l’été. Apparaissant comme à son habitude dans son bureau, l’infectiologue a expliqué, tête baissée, que ses équipes avaient observé une nouvelle variante du virus, plus sévère cette fois que le variant qui circulait en juillet et août dernier. “Ce que l’on pense actuellement, c’est qu’il existe [...] des mini-épidémies avec plusieurs variants différents [...] qui n’ont pas la même sévérité”, a-t-il expliqué. “Le premier variant, qui circulait en juillet-août, donnait [...] une sévérité moindre : moins d'hospitalisations, moins de réanimations, moins de morts.” Le variant 4, qui circule en ce moment, nous fait “penser qu'il n'est pas aussi banal ni aussi bénin”, s’est inquiété le défenseur de l’hydroxychloroquine.
Ce dernier a soulevé l’épineuse question de l’immunité suite à l’observation de patients “qui ont fait une infection en avril-mai et qui refont une infection maintenant avec un autre variant”. “Est-ce que l'immunité est insuffisante ou les variants résistent-ils à l'immunité naturelle ?” s’est interrogé l’infectiologue. Enfin, le Pr Raoult est revenu sur la décision du Gouvernement, particulièrement controversée, de fermer temporairement les bars et restaurants de la cité phocéenne “On était sur la pente d’une petite diminution et là, il y a une petite réaugmentation qui succède à la fermeture des restaurants et des bars, donc je ne sais pas si les mesures isolées ont un impact direct.”
Pr Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée Infection, sur la situation épidémique à Marseille : «On était sur la pente d'une petite diminution et là, il y a une petite réaugmentation» dans #LaMatinale pic.twitter.com/z1wNX4DsaW
— CNEWS (@CNEWS) October 6, 2020
Dans la matinale de CNews, le Pr Raoult a également remis en cause la fiabilité des tests antigéniques, officiellement autorisés et qui font actuellement l’objet de nombreuses évaluations. “Ce test ne détecte, chez nous [à l’IHU Méditerranée Infection, Ndlr], qu'entre 70 et 75% des gens positifs. Je ne suis pas convaincu par ce test”, a-t-il déclaré. “Si c’est pour faire des tests derrière chez les négatifs pour détecter les positifs, ce n’est pas extrêmement fonctionnel."
[avec CNews]
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