Le C à 30 euros : "pas absurde" pour François Braun, mais sous conditions

15/02/2023 Par P.M.
Politique de santé
Le 14 février, le ministre de la Santé et le directeur général de l’Assurance maladie ont ouvert la porte à une augmentation plus conséquente du tarif de la consultation, mais dans une logique “donnant-donnant”, afin d’améliorer l’accès aux soins.   

 

En amont de la manifestation qui a mobilisé des milliers de médecins dans les rues de Paris le 14 février, le ministre de la Santé, François Braun, et Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance maladie, ont été interrogés respectivement sur France Info et France Inter concernant l'un des motifs de grogne : la hausse de seulement 1,5 euro de la consultation (de 25 à 26,50 euros).  

Les deux hommes ont à nouveau défendu cette première proposition de l’Assurance maladie, expliquant, à l’instar de son directeur général, que “ça représente quand même 6% d’augmentation des médecins généralistes, ça veut dire près de 7 000 euros d’honoraires supplémentaires”, a souligné Thomas Fatôme. “Ce n’est pas négligeable et c’est loin d’être une marque de mépris”, a de son côté essuyé le ministre de la Santé, François Braun. Tous deux ont appuyé le fait que “c’est le début des négociations”. Celles-ci prendront néanmoins fin…Le 28 février.  

Aller plus loin ?  

“On souhaite aller plus loin dans ces revalorisations, a glissé Thomas Fatôme, mais dans une logique de donnant-donnant (...) c’est-à dire pouvoir revaloriser davantage - notamment les consultations, revaloriser les forfaits, en face d’engagements des médecins pour prendre davantage de patients : faire des permanences des soins, des gardes, assurer des soins non programmés”. Pour François Braun, les médecins qui - ils sont déjà nombreux, a-t-il rappelé - s’engagent dans cette “responsabilité territoriale (...) auront une revalorisation du C de base qui sera supérieure à ce tarif initial, plancher, de 1,50 euro en plus”.  

À la question de savoir si l’Assurance maladie pourrait aller au-delà des 26,50 euros à condition qu’il y ait ces contreparties, le directeur général de la Cnam a répondu : “Exactement (...) Je peux vous dire qu’on est prêt à investir financièrement, de manière substantielle, mais pour répondre à la fois à l’inquiétude des médecins et à l’inquiétude des patients”. “C’est le principe de la négociation où on peut renchérir un peu”, a déclaré François Braun, poursuivant “ce que réclament les médecins à 30 euros n’est pas absurde dans cette discussion et pour couvrir les besoins de la population”.  

[Avec France Info et France Inter

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