François Hollande reconnaît sa part de responsabilité dans la "situation de l'hôpital"

25/05/2020 Par Louise Claereboudt

Invité sur France Inter ce lundi 25 mai, l’ancien Président de la République a reconnu une part de responsabilité dans la “situation de l’hôpital” pendant cette crise du coronavirus, évoquant notamment un manque de “renouvellement” des masques.   Premier invité à revenir physiquement dans les studios de France Inter, l’ancien chef de l’Etat, François Hollande, s’est exprimé sur la gestion de cette crise sanitaire sans précédent. "J'ai ma part de responsabilité aussi dans la situation de l'hôpital" durant la crise du coronavirus, a-t-il déclaré rappelant toutefois que 30.000 postes dans les hôpitaux publics ont été créés sous sa présidence. "Depuis des années on a contraint l'hôpital, et j'y ai pris ma part, je ne veux pas du tout m'exclure", a-t-il ajouté, pointant par exemple la sur-administration, largement dénoncée par les professionnels de santé. Interrogé notamment sur la question polémique des masques, François Hollande a expliqué qu’une décision avait été prise en 2011 de ne pas centraliser le stockage des masques comme cela était fait auparavant. Décision, selon lui, confirmée en 2013 par l'administration.  

  Je pense que cette orientation, fondée sur la proximité et l'efficacité, était la bonne, mais ça supposait un contrôle du stockage des masques. Moi je l'ai fait trois fois", s’est-il défendu, indiquant qu’il y avait “un peu moins d'un milliard de masques quand je suis arrivé et 740 millions quand je suis parti". Ce dernier a toutefois pointé du doigt le fait qu’au début de cette crise du Covid-19, seuls “140 à 150 millions de masques” étaient disponibles. “Ça veut dire que des masques ont été détruits [...] Ce qui n'a pas été fait suffisamment depuis 2017, c'est une vérification régulière du stock de masques”, a-t-il déploré. Il s’est également dit favorable à une commission d'enquête, indiquant qu’il y avait un moyen de trouver la sanction : "le vote”. Par ailleurs, alors que les concertations dans le cadre du “Ségur de la santé” ont débuté ce lundi, François Hollande a estimé qu’il fallait désormais “donner beaucoup plus de souplesse aux hôpitaux et moins de contrôles tatillons”. Si la question de la rémunération doit être abordée selon lui, celle des 35 heures ne doit pas être remise en cause. “De grâce ne supprimons pas ce qui est regardé comme un acquis social", a-t-il déclaré.

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Albert Dezetter

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