Les pharmaciens veulent désormais obtenir réparation. En décembre dernier, le tribunal de Creil avait déjà condamné le groupe Leclerc à verser 30.000 euros à l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) après avoir été reconnu coupable de communication mensongère dans ses parapharmacies. Selon les magistrats, les centres Leclerc n'avaient pas été capables de "prouver la présence effective de docteurs en pharmacie et leur disponibilité pour la délivrance de conseils aux clients", ce que promettait pourtant l'enseigne dans une publicité.
Après cette première victoire, l'UDGPO a annoncé samedi 29 février vouloir lancer une action collective en justice pour les mêmes motifs que ceux qui ont valu une condamnation au distributeur. "Nous avons gagné en décembre en tant que syndicat, et maintenant nous estimons que tous les pharmaciens ont le droit de dénoncer un préjudice moral et économique pour leur propre compte", a déclaré Laurent Filoche, président de l’UDGPO. "On appelle toute la profession à se mobiliser pour donner mandat d’assigner Leclerc pour récupérer leur préjudice moral et financier, a-t-il précisé sur Pharmaradio. On table sur un objectif de 2000 pharmacies." Depuis les années 1980, le groupe Leclerc est un fervent militant de l'ouverture du marché de la vente des produits de pharmacie sans ordonnance. Il totalise 245 parapharmacies sous son enseigne, qui proposent plus de 6.000 références. [avec Le Figaro et Pharmaradio]
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