250 euros brut d’augmentation pour les infirmières et aides-soignantes ? Le Gouvernement fait ses calculs
Dans son discours de Mulhouse fin mars, Emmanuel Macron a promis aux soignants un plan « massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières » à l’hôpital. Alors que les infirmières françaises sont parmi les plus mal payées des pays de l’OCDE avec 38 400 euros de salaire moyen par an en 2017, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait fait part de sa volonté de rehausser leur rémunération « au moins à la moyenne européenne » (soit 6000 euros de plus). D’après Les Echos, les premières estimations du Gouvernement font état de 5 à 6 milliards d’euros supplémentaires par an pour revaloriser les infirmières et aides-soignantes hospitalières, soit une hausse de 250 euros brut. Une somme qui fera l’objet de négociations dans le cadre du Ségur de la Santé qui s’est ouvert lundi.
Et les médecins ? De son côté, la Fédération hospitalière de France (FHF) table sur une enveloppe annuelle comprise entre 7 et 8 milliards d’euros par an pour une revalorisation de 10 à 15% des salaires au sein des hôpitaux publics, médecins et personnels administratifs inclus, proportionnée en fonction des tensions de recrutement et de l’utilité sociale des différentes professions. Une infirmière en début de carrière pourrait ainsi toucher 300 euros de plus, une aide-soignante 250 euros, tandis que pour les médecins, l’accent devrait être mis sur les fins de carrière, d’après Frédéric Valletoux, président de la fédération : « Les médecins ont surtout besoin d'une revalorisation en fin de carrière, quand leur salaire stagne, ce qui les pousse vers le privé, alors que le problème des autres soignants est plutôt à l'entrée dans la carrière », explique-t-il aux Echos. En grève avant l’épidémie de coronavirus, les hospitaliers réclamaient une hausse générale de 300 euros mensuelle. [avec LesEchos.fr]
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