Un médecin radié de l’Ordre pour avoir pratiqué des soins "d’hydrotomie percutanée"
Ce médecin niçois (Alpes-Maritime) se présentait comme le fondateur de “hydrotomie percutanée”, une pratique qui consiste à réaliser des injections sous-cutanée de sérum physiologique enrichi de plusieurs éléments avec des grandes dilutions. Pourtant, “les études scientifiques disponibles n'apportent nullement la démonstration de l'efficacité thérapeutique de la technique dite de l'hydrotomie percutanée. Les effets indésirables de cette technique ne sont pas documentés", rappelle un communiqué de la chambre disciplinaire de première instance de l’Ordre régional des médecins de Provence Alpes Côtes d’Azur, publié ce jeudi 29 juin. Ainsi, ce praticien “a fait l’objet d'une radiation”, indique le communiqué.
Avec lui, neuf “médecins ayant effectivement pratiqué ‘l’hydrotomie percutanée’ ont été sanctionnés d'une interdiction temporaire d'exercer la médecine, d'une durée allant de trois mois (dont deux mois avec sursis) à trois ans (dont deux ans avec sursis)", rapporte la chambre disciplinaire. Et 31 médecins ont reçu des sanctions allant du blâme aux avertissements en raison de la présence de leur nom dans l’annuaire de la Société internationale d’hydrotomie percutanée.
Au total, 51 médecins étaient visés par une procédure disciplinaire, confiée à l’Ordre régional de Paca-Corse. Le 11 mai dernier, douze infirmiers et infirmières avaient déjà été jugés par leur Ordre pour avoir pratiqué ce type de soins.
Ce mardi, l’Ordre national des médecins avait confié dans un rapport que les “dérives thérapeutiques” étaient de plus en plus fréquentes. Il se positionne également pour empêcher les soins non conventionnels d’utiliser le mot "médecine” et ainsi éviter toute confusion entre médical et pratiques de soins non conventionnelles. Un nouveau comité d’appui pour l’encadrement des pratiques non conventionnelles a par ailleurs été créé par les ministères de la Santé et de l’Intérieur. Il comprend des membres de l’ANSM, de la Miviludes ou encore du collectif No Fake Med et s’est réuni ce mercredi 28 juin.
[Avec AFP]
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