Coupures de gaz et d'électricité en cas de tension : les médecins libéraux et les labos veulent être protégés

14/11/2022 Par Marion Jort
Alors qu’Enedis a fait savoir que des coupures de gaz et d’électricité ciblées étaient envisageables cet hiver, les médecins libéraux et les laboratoires, qui ne font pas partie des usagers du service prioritaire, demandent au Gouvernement de prendre des mesures pour les protéger.  

 

Cet hiver, les Français devront faire face à des coupures ponctuelles et ciblées de gaz et d'électricité en cas de déséquilibre entre la production et la consommation. Elles seront décidées au cas par cas par arrêté préfectoral. Le gestionnaire Enedis a toutefois tenu à rassurer les usagers en précisant que ces coupures s’effectueront chez une partie considérée comme "non sensible, raccordée au réseau public de distribution d'électricité" afin d’éviter "un effondrement global".  

Les syndicats de médecins, eux, s’inquiètent de cette nouvelle… Car  l’arrêté fixant la liste des secteurs prioritaires en cas de délestage sur les réseaux électriques, datant de 1990, n'inclut pas les cabinets médicaux. Seuls sont compris les centres hospitaliers, les unités de soins de longue durée, les centres de lutte contre le cancer, les cliniques, les centres de SSR ou encore les centres de dialyse par exemple.  

Dans un communiqué, le CSMF demande ainsi urgemment au Gouvernement "de prendre les mesures nécessaires pour intégrer les cabinets médicaux dans la liste des services prioritaires".  

 

Les labos aussi sont inquiets 

Même son de cloche du côté des Entreprises du médicament (Leem). "Il est essentiel que les 271 sites de production pharmaceutique en France fassent partie des établissements prioritaires pour l’alimentation en énergie, afin d’assurer leur continuité d’activité et de permettre aux patients d’accéder à leurs traitements”, plaide l’organisation. "Toute coupure ou rationnement en électricité ou gaz entraînera des arrêts d’activité lourds de conséquences pour la production et l’approvisionnement en médicaments."

Selon le Leem, toute coupure "non anticipée" et "d’une durée supérieure à 15 minutes", peut en effet aboutir à une interruption d’activité car plusieurs heures ou plusieurs jours seraient nécessaires à la remise en fonction. "Pour des raisons de coût et de sécurité liées au stockage de l’essence, très peu de sites pharmaceutiques disposent de groupes électrogènes qui permettraient une continuité d'activité au moins partielle. Le gaz naturel est par ailleurs une matière première, sans alternative, indispensable à la synthèse chimique d’un grand nombre de médicaments essentiels", font savoir les entreprises.  

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