Pilules de 3ème et 4ème générations : l'enquête classée

19/09/2017 Par Sandy Bonin
Médicaments

Plus de quatre ans après les premières plaintes, le parquet de Paris a classé son enquête sur certaines pilules contraceptives accusées de favoriser de graves troubles artériels et veineux. Mais le combat judiciaire se poursuit.

Dans sa décision datée du 16 juin, le Parquet estime que "les investigations minutieuses, longues et complexes n'ont pas permis de caractériser l'existence d'une infraction pénale" tant du côté des laboratoires que de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'affaire était née en décembre 2012 de la plainte d'une étudiante, Marion Larat, restée handicapée à 65% après un AVC qu'elle impute à la prise de la pilule de 3e génération, Meliane, produite par le groupe allemand Bayer. A l'époque, l'affaire avait poussé les autorités sanitaires à anticiper le déremboursement des "mini-pilules". Le combat incarné par Marion Larat avait ouvert la voie à 130 autres plaintes, toutes centralisées au pôle de santé publique dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "homicides et blessures involontaires", "tromperie" et "mise en danger d'autrui". Les investigations visaient 29 marques de pilules de 3e et 4e générations - notamment produites par Schering, Merck et Pfizer -, huit laboratoires et l'ANSM. Même si le Parquet souligne l'existence de risques connus, l'enquête ne permet pas, selon lui, "d'établir avec certitude l'existence d'un lien de causalité entre la prise du contraceptif et les pathologies présentées par les plaignantes (embolies pulmonaires, AVC, phlébites, NDLR), a expliqué une source proche du dossier. Pour l'avocat de 84 plaignantes, Jean-Christophe Coubris, "les arguments sont fragiles et assez faibles". Il a annoncé mardi le dépôt de trois plaintes avec constitution de partie civile pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" visant notamment un laboratoire fabriquant des pilules de 3e et 4e générations et l'ANSM. Cette action, qui pourrait être suivie par d'autres femmes, doit permettre la désignation - quasi-automatique - d'un juge d'instruction. [Avec AFP]

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