Jusqu'à quatre heures d'attente pour joindre un médecin de garde : les libéraux de Vendée font face à un afflux d'appels

En composant le 116 117, les Vendéens avaient l’espoir de se retrouver rapidement avec un médecin au bout de fil. Pourtant, une habitante a confié à nos confrères de Ouest-France avoir dû attendre plusieurs heures avant de pouvoir joindre un professionnel de santé, ce mercredi 27 décembre. “La personne que j’ai eue au téléphone était sincèrement désolée lorsqu’elle m’a dit qu’il y aurait quatre heures d’attente…”, se souvient-elle. La Vendéenne avait déjà essayé de joindre un médecin de garde la semaine précédente. “J’avais attendu 20 à 30 minutes et on m’avait trouvé un rendez-vous dans un cabinet pour le lendemain”, précise-t-elle. 

Débat des lecteurs

Faut-il dérembourser les cures thermales ?

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François Pl

Oui

Dans les années 80 j'ai été suivre (sans prescription - je suis Belge) une "cure thermale" en Auvergne, suite à une promotion tour... Lire plus

“Je ne sais pas si ce délai a été vérifié, cela me semble très rare. Mais, deux heures, trois heures, oui, c’est récurrent”, a reconnu le Dr Arnaud Guillaumet, président de l’Association départementale de l’organisation de la permanence des soins des médecins généralistes de Vendée (Adops), qui gère la ligne. “Il y a des départements où les patients n’ont pas de réponse du tout. Nous, même s’il faut attendre deux heures, les gens en reçoivent une, a-t-il mis en avant. En moyenne, il dénombre 1 200 appels par jour. Mais certains jours, comme le 24 décembre, le président de l’association a reconnu avoir reçu 1 700 appels. “Même à six médecins, on n’a jamais réussi à descendre en dessous d’une heure d’attente, a-t-il reconnu, c’est tout à fait déroutant, voire délirant.” 
 
Cette envolée des appels a deux explications. La première, un plus faible nombre de médecins régulateurs pendant ces périodes. Le seconde, les cabinets de médecins généralistes qui ferment, faute d’avoir trouvé des remplaçants. En Vendée, le nombre de patient sans médecin traitant passerait de 16% hors vacances à 30% voire 40%, d'après les chiffres de l’Adops. L’association a annoncé le recrutement d’un nouveau médecin régulateur pour 2024. 

[Avec Ouest-France]