Gonalgies : la HAS veut mieux encadrer le recours à l’IRM

28/06/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Très fréquentes, les gonalgies peuvent être handicapantes au quotidien. Pour en connaitre la cause et adapter la prise en charge, qu’il y est traumatisme ou non, le praticien est souvent amené à réaliser une imagerie.

Souvent, dans ce cas, il est demandé une IRM, alors que l’examen clinique et les radiographies de première intention suffisent généralement pour la prise en charge. « On constate une augmentation régulière de la réalisation d’IRM des membres inférieurs depuis quelques années (6 % par an environ) alors que dans près de deux tiers des cas, le recours à cet examen n’est pas justifié » souligne ainsi la Haute Autorité de Santé (HAS). Pour améliorer les pratiques, elle a mené, avec les partenaires concernés, un travail sur « la pertinence du recours à l’imagerie en cas de gonalgie chez l’adulte ». Avec le Conseil National Professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4), elle publie ainsi deux fiches (en cas de traumatisme ou non), basées sur un algorithme synthétique, destinées principalement aux médecins généralistes et aux urgentistes, ainsi qu’un document d’information à destination des patients.

La HAS rappelle ainsi que le diagnostic de la gonalgie est avant tout clinique. Elle précise les urgences à rechercher : arthrite septique, luxation fémoro-tibiale, … En cas de traumatisme, il est préconisé de recourir à la règle d’Ottawa, qui reste mal connue des praticiens, pour évaluer la nécessité de réaliser des radiographies si une fracture est suspectée. L’IRM ne doit pas être systématique et surtout pas en première intention. En l’absence de traumatisme, une radiographie standard sera demandée en cas de premier épisode de gonalgie ou d’épisode d’aspect inhabituel. Pas d’IRM, car cela ne modifierait pas la prise en charge. En revanche l’IRM (ou d’autres examens comme une échographie ou un scanner) pourra être demandée en cas de d’évolution atypique d’arthrose ou si on n’arrive pas à expliquer la douleur. « Dans tous les cas, la répétition d’imagerie en cas de nouvel épisode de gonalgie chez un patient dont la pathologie est connue et qui a des symptômes habituels n’est pas recommandée » ajoute la HAS.   En cas de traumatisme, « c’est la situation clinique du patient qui détermine le besoin de recourir à l’imagerie ». En particulier, en l’absence de fracture, l’IRM peut être utile dans certains cas si une lésion des ménisques ou des ligaments est suspectée.

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Claire FAUCHERY

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