Fin de l'obligation vaccinale : "Doit-on tendre la main à des médecins qui mettent leurs opinions au-dessus de leur preuve scientifique ?"

"Le débat sur la réintégration des soignants est-il un débat valable ? Après tout comme le disent eux-mêmes ses partisans, ils sont très peu, en tous cas en France métropolitaine. Alors oui pourquoi s’arcbouter et perdre de l’énergie pour quelques centaines ou milliers de personnes, une goutte d’eau dans l’océan des personnels hospitaliers puisqu’on ne connait pas avec certitudes combien sont vraiment soignants.
Et après tout, ces personnes ne sont pas systématiquement des forcenés de la fakemedecine, certains ont simplement eu peur de se faire vacciner par un nouveau produit dont ils entendaient dire qu’il était dangereux, sans recul par des scientifiques, par des médecins et par des politiques pas forcément bien intentionnés. Tous n’étaient pas férus de médecine alternative (le mot poli pour le charlatanisme). Ceux-là sont partis faire naturopathes. Ces infirmiers, ces agents de service hospitaliers, ces aides soignants étaient avec nous pendant la première vague Covid. Doit-on punir ces personnes laissées sans ressources depuis leur suspension ? A ma connaissance personne parmi les politiques qui demandent leur réintégration n’a déposé de projet de loi essayant de les sortir de ce no man’s land juridique de la suspension qui n’est pas un licenciement. On voit là le bénéfice qu’il y avait à les maintenir dans cet état au mépris de leurs propres intérêts.
Parmi ces personnes il n’y avait pas que des paramédicaux dont on peut imaginer qu’ils n’ont pas tous la possibilité de lire les informations à la source. Il y avait aussi des médecins. Peu nombreux, certes. Mais ceux-là ? Doit-on les réintégrer ? Doit-on tendre la main à des gens qui ont prétendu que le vaccin faisait changer de groupe rhésus ? À des médecins qui ne lisent plus d’articles scientifiques ? À des médecins qui mettent leurs opinions au-dessus de leur preuve scientifique ? Soit ils mentent pour des raisons matérielles et c’est contraire à toute déontologie, soit pire (je ne crois pas que la déontologie soit l’alpha et l'oméga de la morale médicale), ils y croient ! Doit-on faire confiance à des professionnels qui préfèrent le complotisme à la science ? Qui refusent le processus complexe de la démarche scientifique. Qui prennent appui sur les fragilités et les complexités des hypothèses scientifiques et s’en servir pour caricaturer ?
On note aussi que parmi les médecins et scientifiques favorables à la réintégration, il y a ceux qui ont défendu pendant longtemps voire défendent toujours les pratiques alternatives comme l’hydroxychloroquine, l’ivermectine, ou autres thérapeutiques n’ayant jamais fait leurs preuves comme les définit l’article 39 du code de déontologie (article que je connais bien pour avoir signé une tribune qui l’évoquait à propos d’autres thérapeutiques et qui m’a valu une condamnation du...
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