En 2017, lors de l’accouchement de cette patiente initialement prévu par voie basse à l’hôpital de Flers (Orne), le code rouge est déclenché par le gynécologue pour une urgence foetale. La future mère est immédiatement transférée au bloc opératoire pour une césarienne. Avant de débuter l’intervention chirurgicale, le médecin badigeonne le ventre de Bétadine, puis verse le restant de liquide sur l’abdomen. Selon Ouest France, le praticien éponge ensuite le ventre de la patiente puis se saisit d’un bistouri électrique, sans attendre que la peau soit sèche. Immédiatement, des flammes apparaissent sur son corps et le temps d’éteindre le feu, son corps est brûlé à 15%. Le journal local explique que le surplus de Bétadine, couplé à l’utilisation du bistouri électrique seraient les causes du départ de feu. Mais lors de l’enquête, aucune vérification n’a été faite pour vérifier si le bistouri était défaillant.
Lors de l’audience, le gynécologue a reconnu que “verser le reste de la Bétadine n’était pas nécessaire dans l’absolu”. “Je l’ai fait sous la pression, il fallait extraire l’enfant en moins de 15 minutes. La situation pouvait se dégrader à tout moment, il y avait un risque vital pour l’enfant”, a-t-il poursuivi, alors que l’enfant est finalement né en bonne santé. A la question de la juge pour savoir pourquoi un bistouri froid n’a pas été utilisé, il a par ailleurs répondu que cet outil “provoque un saignement abondant et gênant pour les suites de l’intervention”. “Il fallait aller vite”, a-t-il encore assuré. Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et 2000 euros d'amende. Le délibéré sera rendu le 5 avril. [avec Ouest France]
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