Il prétendait traiter l'autisme avec l'homéopathie : un pédiatre suspendu un mois par l'Ordre
La chambre disciplinaire a pris sa décision. Le 21 novembre, elle a décidé de suspendre le Dr Grandgeorge, pédiatre dans le Var, pendant une durée de trois mois, dont deux avec sursis. Cette sanction prendra effet le 1er février 2020. Alors que le Conseil départemental du Var de l'Ordre des médecins estimait qu'il était "exempt de reproches", le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) avait porté plainte en janvier 2018 contre ce praticien estimant qu'en "faisant la promotion d'un traitement homéopathique de l'autisme et en ayant une attitude […] hostile à la vaccination", il enfreignait le Code de déontologie médicale. Le CNOM s'appuie sur les articles du Code qui indiquent qu'un praticien s'engage à assurer des soins "fondés sur les données acquises de la science" et qu'il ne peut proposer au patient "comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé". Membre du conseil d'administration du Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), le Dr Grandgeorge assure quant à lui, dans un "protocole thérapeutique" publié en 2016, que l'autisme est "la conséquence de la pollution qui envahit notre planète". Il y inclut notamment "la pollution par les vaccins souvent chargés en aluminium" à côté de la "pollution par l'oxyde de carbone", les métaux lourds, ou encore par des bactéries. Il propose un traitement à base d'une goutte de sang du patient diluée et de produits homéopathiques dont des "dilutions homéopathiques du vaccin". "De telles indications thérapeutiques ne correspondent pas aux données acquises de la science" et "manquent de prudence en ne faisant pas état des débats existants sur l'efficacité de tels traitements", assure la chambre disciplinaire de l'Ordre régional des médecins. Celle-ci estime toutefois qu'on ne peut reprocher au Dr Grandgeorge d'avoir "fait courir des risques injustifiés à ses patients" ou de ne pas avoir été "animé par le souci de soigner les personnes malades". [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Faut-il prévoir deux stages en libéral pour tous les internes de spécialité ?
Michel Pailleux
Oui
Ma collègue qui vient d'obtenir sa spécialité de MPR , et qui a pratiqué pendant plusieurs années la M.G. à la campagne, a suivi ... Lire plus