Attentat à Orly, un médecin présent sur place raconte

20/03/2017 Par S. B.
Faits divers / Justice

Médecin généraliste, blogueur et écrivain, Baptiste Beaulieu était à Orly samedi 18 mars, lorsqu'un homme a été tué après s'être emparé de l’arme de l’une des militaires en patrouille dans l’aéroport. Il a publié un commentaire sur Facebook pour décrire la situation et nous en parle sur Egora.

"À Orly. Je vais bien. Des gens partout, sous la pluie. Des petits qui pleurent. Des sirènes. Les militaires nous disent "restez à l'intérieur !" mais les gens veulent sortir fumer. Une femme enceinte dit "faut que je fume sinon je vais accoucher à cause du stress".(…) La femme enceinte éteint sa clope sur sa semelle Louboutin. Je sors mon smartphone tape sur Google "Gérer un accouchement sur la voie publique". Au cas où." Nous sommes samedi 18 mars, il est 9h 52 et le généraliste blogueur et écrivain Baptiste publie ce post sur Facebook.   En effet, à 8h22, après avoir jeté au sol un sac avec un bidon "d’hydrocarbure", Ziyed Ben Belgacem, 39 ans, attaque une militaire, arme de poing à la main, et l’utilise comme bouclier, revolver sur la tempe. En se redressant après être parvenu à s’emparer du Famas de la militaire, l’attaquant laisse la possibilité aux militaires de le viser ; selon le procureur, le troisième tir lui est fatal. Ziyed Ben Belgacem a déclaré : "Posez vos armes, mains sur la tête, je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts", a expliqué le procureur Xavier Molins en conférence de presse. Sur lui, les enquêteurs ont découvert le revolver à grenaille avec cinq cartouches dont trois percutées, 750 euros en liquide, un Coran, un briquet et un paquet de cigarettes. L'homme était sous l'emprise d'alcool, de cannabis et de cocaïne. Les faits se sont déroulés à Orly Sud et Baptiste était présent à Orly Ouest. "D'un seul coup, tout Orly Sud a débarqué dans notre terminal. Etonnamment, les gens étaient très calmes. Quelques enfants pleuraient à cause du monde et du bruit", décrit le médecin à Egora. "Je me refaisais mes cours sur comment faire un garrot", raconte-t-il. Si la plupart des voyageurs sont restés calmes, Baptiste a été "surpris" de la manière dont certains militaires ont parlé à la population. "Ils font un métier formidable et je ne veux pas leur jeter la pierre, mais sur le coup je ne les ai trouvés pas rassurants du tout. Ils faisaient juste nous gueuler dessus". Finalement, Baptiste a pu prendre son avion, prévu dans la matinée à 17h.

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