
Le déficit des hôpitaux publics a atteint un "niveau inédit" en 2024
La dégradation des comptes financiers des hôpitaux publics se poursuit en 2024, pointe une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé.

D'après une première estimation basée sur les comptes non définitifs à la mi-juillet 2025, le déficit global des hôpitaux publics atteindrait 2.5% de leurs recettes en 2024, après 2.3% en 2023. "Il s'agit d'un nouveau niveau inédit depuis 2005, point de départ des observations", relève une étude de la Drees, publiée ce jeudi 24 juillet. Cela correspond à un résultat net négatif "de l'ordre de -2.7 à -2.9 milliards d'euros", après -2.3 milliards l'année précédente, précise la Drees.
La détérioration de la situation financière des hôpitaux publics est "largement attribuable à la dégradation du résultat d'exploitation", qui atteint un nouveau point bas à -2.1% des recettes, malgré la poursuite de la reprise de l'activité. Cette baisse "peut notamment s’expliquer par la réduction des dispositifs de soutien mis en place pendant la crise sanitaire et le non-dégel du coefficient prudentiel de 0,7 % des tarifs décidé en fin d’année, dans un contexte de hausse passée de l’inflation", avance la Drees.
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30 milliards d'euros de dettes
En parallèle, les dépenses sont toujours en "forte progression" : +4% en 2024, après +6.6% en 2023, +5.1% en 2022 contre +2.6% en moyenne avant la crise sanitaire. En cause, les charges de personnels, qui ont augmenté de 4.4% l'an dernier (+2.7 milliards d'euros), "notamment en lien avec les mesures nationales de revalorisations des rémunérations dans la fonction publique hospitalière".
"L'effort d'investissement des hôpitaux publics marque le pas malgré le Ségur de la santé" (5.1% des recettes en 2024), relève encore la Drees, tandis que l'encours de la dette "baisse pour la troisième année consécutive", atteignant 30 milliards d'euros (soit 27.8% des recettes).
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