En 2016, l'AP-HP aurait dépensé "10 à 15 postes de praticiens" en audits

23/03/2017 Par A.M.

1,2 million d'euros. C'est la somme qui aurait été dépensée en audits l'année dernière par l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris selon une information du Figaro. L'institution a publié un démenti cinglant.

  "153 années de prise en charge du cancer du sein" ou "516 accouchements". C'est ce que représenteraient les sommes versées à des prestataires extérieurs par l'AP-HP en 2016 pour des audits divers et variés, selon Le Figaro. L'assistance publique aurait ainsi payé 202 080 euros une mission sur la chirurgie ambulatoire menée dans quatre hôpitaux, 207 900 euros pour un audit sur "l'optimisation des blocs opératoires" de cinq établissements ou encore 190 704 euros pour une étude sur la réduction du temps d'accès aux consultations dans cinq autres sites.  

"En interne, il existe des entités compétentes pour faire ce genre d’audits"

  Interrogé par le quotidien, un cadre du siège de l'institution hospitalière s'offusque : "En interne, il existe des entités compétentes pour faire ce genre d’audits. Pourquoi a-t-on besoin de consultants externes et pour quels résultats ? ". Un médecin relève, lui, qu'1,2 million d'euros cela représente "entre 10 et 15 postes de praticien hospitalier pour une année, selon l'échelon". En octobre dernier, la Cour des comptes avait pourtant reproché à l'ancienne directrice générale, Mireille Faugère, d'avoir dépensé 3,7 millions d'euros en audits extérieurs durant ses trois ans de mandat. Une pratique dispendieuse à laquelle Martin Hirsch, l'actuel directeur, aurait coupé court. "Quand je suis arrivé à l’AP-HP, j’ai mis fin aux...

marchés que j’ai trouvés avec de grands cabinets de consultants. J’ai décidé qu’on n’aurait plus recours à ce type de prestations onéreuses et qui me semblaient relever de ce qu’on devait faire nous-mêmes. Cela m’a conduit à baisser le budget de la direction du pilotage et de la transformation, qui dépensait environ 1,5 million d’euros pour ce type de prestations et le ramener à 50 000 euros par an", explique-t-il au Figaro. Le quotidien, lui, n'arrive pas au même bilan.  

"Ces études n’ont pas coûté un centime d’euro à l’AP-HP"

  "Ces études ont bien été réalisées mais n’ont pas coûté un centime d’euro à l’AP-HP et leur utilité n’est pas contestable, assène l'AP-HP dans un communiqué cet après-midi. Bien évidemment ces études n’ont pas empêché un seul accouchement de se réaliser à l’AP-HP, ni à une seule femme de bénéficier de la prise en charge d’un cancer du sein." Dans son communiqué, la direction de l'AP-HP explique qu'elle a utilisé "la possibilité qui lui avait été ouverte par l’Agence régionale de santé Île-de-France de pouvoir bénéficier d’un accès à des marchés de consultants, mis en place pour l’ensemble des hôpitaux. En aucun cas, ces missions d’accompagnement n’étaient financées par l’AP-HP."   [Avec Lefigaro.fr]

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