Dans une lettre ouverte, des internes réclament la fin des fresques sexuelles

19/01/2018 Par F. Na.

Contre le sexisme et le harcèlement sexuel en fac de médecine, un collectif d'étudiants en médecine a écrit une lettre ouverte a la directrice du CHU de Toulouse. Ils dénoncent les propos humiliants tout comme les fresques en salle de garde.

La semaine dernière, quelques internes et externes de l'hôpital Purpan, à Toulouse, avaient tenté une action pour dénoncer la fresque qu'ils jugent sexiste. Une opération qui avait tourné court, au motif que les manifestants n'avaient pas d'autorisation.

  Cette semaine, le collectif baptisé "Jeudi Onze", en référence à cette première action, a écrit une lettre ouverte à la directrice du CHU. "Nous avons chacune et chacun déjà vécu des situations de harcèlement sexuel, qu'il s'agisse de propositions sexuelles de la part de nos supérieur-e-s hiérarchiques, de propos ou manières de nous interpeller dégradantes ("l'externe femelle", "ma foufoune"), de blagues sexistes répétée", dénoncent les auteurs de la lettre qui rappellent à la directrice que "l'employeur a obligation de protéger ses salarié-e-s vis-à-vis du harcèlement sexuel". Ils poursuivent : "Il est difficile de nous exprimer quand les auteur-e-s de ces propos sont nos supérieur-e-s hiérarchiques et que la validation de nos stages en dépend." Dans leur courrier, les étudiants reviennent sur la fresque "Les fresques représentées à l’internat de l’Hôpital Purpan et de l’Hôpital Rangueil sont une forme de harcèlement sexuel : il s’agit en effet de propos humiliants et dégradants auxquels nous sommes confronté-e-s de façon quotidienne lorsque nous allons prendre nos repas à l’internat. De plus, ces fresques entretiennent des stéréotypes sexistes et nient ou tout au moins banalisent les situations de harcèlement sexuel." Rappelant leur mouvement de la semaine dernière, les étudiants précisent : "Nous souhaitions ouvrir un espace de parole sur la problématique du harcèlement à l’hôpital, faire connaître la définition du harcèlement sexuel, donner des outils aux personnes qui en sont victimes, pour avancer vers plus de justice et moins de discrimination." Ils réclament à la directrice "le retrait de toutes les fresques à connotation sexuelle ayant un caractère dégradant et humiliant des internats des hôpitaux Rangueil et Purpan" et demandent que "des actions de sensibilisation sur le harcèlement sexuel soient menées auprès du personnel de hôpital". Lire la lettre ouverte en intégralité [Avec Ladepeche.fr]

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