Traitement du Covid : autorisation du sotrovimab, seul anticorps efficace contre Omicron

10/01/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’autoriser l’accès précoce au sotromovimab (Xevudy, de GSK), un anticorps monoclonal contre le Sars-CoV-2 utilisé en curatif, et destiné aux personnes à risque de forme sévère de l’infection. La HAS souligne que "ce traitement, à la différence des précédents, présente un mécanisme d’action qui permet d’espérer le maintien de son efficacité sur les variants, y compris le variant Omicro". Il est donc le seul traitement curatif a pouvoir être utilisé contre ce variant. 

Xevudy a obtenu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament (EMA) le 17 décembre dernier. Il est indiqué chez les sujets de plus de 12 ans (40 kg) ne nécessitant pas d‘oxygénothérapie. Il possède un double mécanisme action en empêchant le virus d’infecter de nouvelles cellules et en éliminant les cellules déjà infectées. Les données cliniques (étude Comet-ICE ) ont démontré qu’il permettait de réduire de 80% le risque d’évolution vers une forme sévère de Covid (hospitalisations et décès). 

Concernant son efficacité sur le variant Omicron, la HAS considère que son mécanisme d’action original laisse espérer le maintien de cet effet ; de même que certaines des données in vitro, alors que l’activité des autres anticorps monoclonaux disponibles diminue voire disparaît. 

Faut-il dérembourser les cures thermales ?

François Pl

François Pl

Oui

Dans les années 80 j'ai été suivre (sans prescription - je suis Belge) une "cure thermale" en Auvergne, suite à une promotion tour... Lire plus

Pour le moment, Xevudy nécessite une administration par voie intraveineuse avec surveillance dans un établissement de santé. Il est recommandé de l’administrer dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes du Covid-19. 

La HAS souligne que "Xevudy n'est pas destiné à être utilisé comme substitut de la vaccination contre le Sars-CoV- 2". Elle recommande, par ailleurs, la mise en place d’une cohorte de suivi de ce traitement. 

7 débatteurs en ligne7 en ligne
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On ne l’a pas écoutée" : une légiste raconte l’autopsie d’une victime de féminicide
04/08/2025
0
Ça vous a fait réagir
Les médecins favorables à la responsabilisation des patients : "Le médicament est devenu une denrée sans...
25/07/2025
0
Témoignage
"J'ai pris mon bébé avec moi en cours" : cette future étudiante en médecine raconte son quotidien de maman
30/07/2025
3