"Il y a urgence" : hôpitaux et assos de patients plaident pour le numéro unique de santé

17/07/2020 Par Aveline Marques
Dans la lignée du Ségur de la santé, la Fédération hospitalière de France (FHF), les directeurs d'hôpitaux, les présidents de CME ainsi que France assos santé réclament la généralisation sans délai du Service d'accès aux soins (SAS) et du numéro unique de santé, au grand dam des médecins libéraux qui tentent d'imposer le 116-117 comme porte d'entrée des soins non programmés, distincte des urgences.

Mesure phare du plan urgences présenté en septembre dernier, la mise en place sur le plan national du Service d'accès aux soins (SAS), déjà expérimenté dans plusieurs régions, a été retardée par la crise sanitaire. Cette même crise qui a montré "l’importance de mieux structurer la première ligne de l’offre de soins par la coopération entre les médecins hospitaliers et les médecins de ville" selon la FHF, les présidents des conférences de présidents de CME et de directeurs d'hôpitaux ainsi que France assos santé. Dans un communiqué commun du 16 juillet, ces organisations réclament la généralisation rapide du SAS. "Il y a urgence", insistent-ils. "L’ambition du service d’accès aux soins doit être de fédérer sur les territoires, d’organiser l’aide médicale urgente et de structurer les soins de ville non programmés. L’objectif est bien de donner aux patients et usagers la réponse la plus appropriée à leur état, de l’urgence vitale à la consultation ou même au conseil médical", rappellent-ils. Mais sur les modalités de mises en place, hospitaliers, libéraux ne sont pas d'accord : les premiers réclament un numéro unique de santé (piloté par l'Hôpital) afin de réguler la demande du patient, urgente ou non, quand les médecins de ville veulent avoir la main sur la régulation des soins non programmés avec le 116-117, ne laissant que les urgences à l'Hôpital. Quant aux pompiers, ils réclament un numéro de secours unique. La question n'a pas encore été tranchée par le Gouvernement. Néanmoins, les libéraux, à l'instar du Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, s'attendent à ce que l'arbitrage soit en faveur de l'Hôpital et de Samu-Urgences de France, pour des raisons purement politiques.

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

5 débatteurs en ligne5 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2