Le sémaglutide hebdomadaire contribue à la perte de poids chez l’adulte en surpoids ou obèse même non diabétique

30/03/2021 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme Nutrition
Le sémaglutide est un analogue du récepteur du GLP1 dont l’efficacité a été démontrée dans le traitement du diabète de type 2, indication dans laquelle ce médicament est autorisé.

On sait qu’il fait perdre du poids et c’est ce qui a conduit à mettre en place, chez des patients obèses ou en surpoids mais non diabétiques, un essai contrôlé en double insu versus placebo dans lequel ont été enrôlés 1961 adultes ayant un IMC ≥ 30 kg/m2 ou ≥ 27 kg/m2 avec au moins une comorbidité. L’étude a duré 68 semaines avec une injection de sémaglutide à la dose de 2.4 mg ou vs placebo, le tout associé à des mesures portant sur l’hygiène de vie. La variation moyenne du poids corporel entre le début de l’étude et la 68ème semaine était de -14.9 % dans le groupe sémaglutide et de -2.4 % dans le groupe placebo, donnant une différence estimée entre les traitements de -12.4 points de pourcentage (IC 95 % = -13.4 à -11.5, p < 0.001). Comparé au groupe placebo, un nombre plus important de participants du groupe sémaglutide obtenait une réduction de poids ≥ 5 % (1047 participants, soit 86.4 % versus 182, soit 31.5 %), une réduction de poids ≥ 10 % (69.1 % versus 12 %) ou une réduction de poids ≥15 % (50.5 % versus 4.9 %, p < 0.001 pour toutes les comparaisons). La variation du poids corporel entre le début de l’étude et la 68ème semaine était de -15.3 kg dans le groupe sémaglutide et de -2.6 kg dans le groupe placebo, donnant une différence entre les traitements de -12.7 kg (-13.7 à -11.7). Les patients qui recevaient le sémaglutide amélioraient plus leurs facteurs de risque cardiométabolique et leurs fonctions physiques que ceux qui avaient reçu le placebo. Les nausées et la diarrhée étaient les effets secondaires les plus fréquents sous sémaglutide ; ils étaient transitoires et faibles à modérés en sévérité. Un nombre plus important de participants dans le groupe sémaglutide ont interrompu le traitement du fait d’événements gastro-intestinaux en comparaison du groupe placebo (4.5 % vs 0.8 %). En conclusion, chez des sujets en surpoids ou obèses, un traitement par 2.4 mg de sémaglutide une fois par semaine, associé à des mesures hygiéno-diététiques, est associé à une réduction du poids corporel prolongée et cliniquement significative.

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