
Gel des revalorisations : une CPTS rompt tout lien avec les tutelles
Face au gel des revalorisations tarifaires des kinés, dentistes et médecins spécialistes, ainsi qu'au coup de rabot sur les remises génériques subi par les pharmaciens, la CPTS Portes de Provence (Drôme) a décidé de couper les ponts avec la CPAM et l'ARS. "Nous voulons montrer aux professionnels que nous les soutenons", explique son président.

Ils souhaitent alerter sur l'absence de revalorisations des professionnels de santé. Pour se faire entendre, la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Portes de Provence, aux alentours de Montélimar (Drôme), a décidé de stopper ses relations avec l'Assurance maladie et l'ARS. "Nous avons réuni un conseil d'administration exceptionnel et nous avons voté à l'unanimité […] de geler les relations entre nous et la CPAM 26 ainsi que l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes jusqu'à nouvel ordre", a affirmé Louis Bosson, pharmacien et président de la CPTS, à nos confrères du Dauphiné libéré.
Cette décision fait notamment suite au gel des revalorisations tarifaires pour les kinés, dentistes et médecins spécialistes, initialement prévues le 1er juillet, ainsi qu'à l'abaissement du plafond des remises sur les génériques dont bénéficient les pharmaciens d'officine. Louis Bosson défend aussi la rémunération des médecins libéraux, et celle des infirmières qui ne sont, selon lui, "pas revalorisées à leur juste valeur depuis très longtemps".
Faut-il dérembourser les cures thermales ?

François Pl
Oui
Dans les années 80 j'ai été suivre (sans prescription - je suis Belge) une "cure thermale" en Auvergne, suite à une promotion tour... Lire plus
Pour l'heure, plus aucun nouveau projet ne sera donc établi avec la CPAM et l'ARS. "C'est une décision grave que nous avons pris[e], assume Louis Bosson, mais nous voulons montrer aux professionnels que nous les soutenons et que nous avons tous intérêt à ce qu'ils exercent leur métier dans une situation convenable." Si ce blocage perdure, la CPTS sera contrainte de se séparer de ses trois salariés.
Les patients ne sont, eux, pas impactés par cette décision, puisque la CPTS a maintenu le système de soins non programmés pour les petites urgences et le protocole de coopération concernant les douleurs dentaires, précise Le Dauphiné Libéré.
[avec Le Dauphiné Libéré]
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