"Un médecin a dit qu'il existait un remède" : Un homosexuel raconte l’horreur de sa thérapie de conversion

Peter Price avait 18 ans quand il a subi une thérapie de conversion, censée mettre fin à son homosexualité. Si les trois jours de traitements intensifs n'ont pas modifié son orientation sexuelle, il en a gardé des séquelles. Il témoigne.
Alors que le gouvernement britannique a annoncé en juillet un plan de 4,5 millions d'euros pour "améliorer la vie des personnes LGBT" (lesbiennes, gays, bi, trans), cet animateur de radio, installé à Liverpool (nord de l'Angleterre) et âgé de 72 ans, s'indigne qu'aucun texte n'interdise cette pratique au Royaume-Uni.
"Torture"
Après avoir longtemps refusé d'évoquer cet épisode traumatique, il accepte désormais de revenir sur son expérience, espérant qu'aucun autre homosexuel n'ait à subir cette "torture".
A l'époque, Peter Price avait accepté de se rendre au Diva Hospital, un établissement psychiatrique situé à Chester, pour mettre fin aux angoisses de sa mère. "Elle était désespérée quand je lui ai annoncé que j'étais homosexuel", confie-t-il à l'AFP. C'était en 1964, et l'homosexualité était encore un délit.
"Nous sommes allés voir un médecin, qui nous a dit qu'il existait un remède". Celui-ci consistait à suivre un traitement pendant cinq jours, une "thérapie par aversion", qui expose le patient à...
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