Vaccin.

Un généraliste britannique accusé de tentative d'assassinat avec un faux vaccin empoisonné

Le procès du Dr Thomas Kwan, 53 ans, s'est ouvert lundi 7 octobre à Newcastle (Royaume-Uni). Ce généraliste a reconnu avoir injecté une substance nocive au compagnon de sa mère, qui pensait bénéficier d'un rappel de vaccin contre le Covid. 

08/10/2024 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice International
Vaccin.

Pour les procureurs de Newscastle, c'est "l'un des complots criminels les plus élaborés" de ces dernières années. Le 22 janvier, le Dr Thomas Kwan, médecin généraliste respecté exerçant à Sunderland, dans le nord de l'Angleterre, s'est rendu au domicile de sa mère et de Patrick O'Hara, 72 ans, le compagnon de cette dernière. 

Vêtu d'un long manteau, d'une casquette, de gants chirurgicaux, d'un masque médical et de lunettes teintées, le praticien s'est fait passer pour un infirmier du NHS venu effectuer un check up et un rappel de vaccin contre le Covid. Pris deux mois plus tôt, le rendez-vous, annoncé par un courrier à l'entête du NHS, signe selon les procureurs la préméditation du médecin. 

 

Un verdict attentu mi-octobre

Le faux infirmier a procédé à un examen médical de 45 minutes, allant jusqu'à prendre la tension de sa propre mère, avant d'injecter le faux vaccin à son beau-père. Aussitôt, Patrick O'Hara a ressenti une "terrible douleur". Lui assurant que la réaction était normale, Thomas Kwan a rapidement remballé ses affaires. 

Le lendemain, alors que son bras est couvert d'ampoules et qu'il a changé de couleur, Patrick O'Hara se rend à l'hôpital. On lui diagnostique alors une fasciite nécrosante. Contraint de subir une amputation partielle, le septuagénaire passe plusieurs semaines en soins intensifs.

Le médecin, identifié grâce à la vidéosurveillance, n'a pas encore révélé quel poison il avait utilisé, mais il pourrait s'agir de iodométhane, principalement employé comme pesticide fumigène. Quant au mobile de cette tentative d'assassinat, il s'agirait de l'argent. La mère de Thomas Kwan avait décidé de léguer sa maison à son compagnon plutôt qu'à son fils.

Le verdict est attendu le 17 octobre.

[avec The Guardian

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Nathalie Hanseler Corréard

Nathalie Hanseler Corréard

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Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus

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