Etude sur l'hydroxychloroquine : le Gouvernement engage une procédure disciplinaire contre les équipes du Pr Raoult

Une procédure disciplinaire à l'encontre de trois praticiens de l'équipe de Didier Raoult à l'IHU de Marseille a été engagée pour avoir publié une étude décrivant des essais cliniques non déclarés sur des patients atteints de Covid. 

25/01/2024 Par Sandy Bonin
Déontologie

Les Prs Matthieu Million, chef de service des hospitalisations de jour de l'IHU MI (Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection), Philippe Parola, chef du service des maladies infectieuses aiguës, et Philippe Brouqui, infectiologue, sont visés par une procédure disciplinaire. Ils avaient publié en octobre 2023 une étude cosignée par le Pr Raoult sur des "essais cliniques réalisés en dehors des cadres réglementaires", indique le ministère.  

Leur article, publié en ligne dans la revue New Microbes and New Infections, présente les résultats d'une analyse sur plus de 30.000 patients traités en 2020 et 2021, et démontre les supposés bénéfices de l'hydroxychloroquine dans le traitement précoce du Covid. 

Ce traitement est issu "de prescriptions inappropriées et dangereuses, dont la méthodologie est contestable, et constitue un nouveau manquement aux règles éthiques et déontologiques", indique le ministère. 

La juridiction disciplinaire des personnels hospitalo-universitaires (JDHU) a été saisie à la mi-décembre par la ministre de la Recherche, Sylvie Retailleau, et l'ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau.  

L'Agence du médicament (ANSM) avait également saisi la justice après la publication de cette même étude qui n'avait pas obtenu les autorisations "nécessaires et obligatoires pour garantir la sécurité des patients". 

Le Pr Raoult a été mis à la retraite de ses fonctions hospitalières en août 2021 et ne dirige plus l'institut marseillais. L'infectiologue ne peut donc faire l'objet d'une saisine, souligne le ministère. 

[Avec l’AFP] 

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1 débatteur en ligne1 en ligne
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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 2 ans
Ah voilà qui est intéressant, un beau cas d'école. Dans le beau monde de la démocratie, un médecin-chercheur est jugé par ses pairs et par des organisations scientifiques qui ont les compétences nécessaires pour pouvoir juger de la qualité des études produites et de leur éventuelle dangerosité ? C'est comme cela que le Mediator® a été débusqué n'est ce pas ? Si un architecte est accusé d'avoir mal conçu un ouvrage, il sera confronté par des experts en architecture et non pas par l'électricien du coin ? Dans notre beau pays qui porte l'accusation ? Le ministère de la santé ! Quelle est son expertise en recherche virologique et pharmacologique ?? Quelle est sa légitimité scientifique ?? Zéro ! Ce sont des politiciens… Faut-il parler de l'ANSM dont la directrice C. Rastignier a été reconduite par… décret le 19 décembre. Donc bien renouvelée par l'Elysée ? Je ne présume pas de la culpabilité ou de la non culpabilité de l'équipe de l'IHU dont les méthodes peu orthodoxes sont connues dans le milieu. Mais ces méthodes soviétiques donnent la nausée.
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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 2 ans
Primum non nocere. "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme". Evidence based medecine. Recommandations et niveaux de preuve. Publications, comités de lecture, conférences de consensus, méta analyses, expérience personnelle, relation médecin malade. Traitement compassionnel. Avis pluridisciplinaire, rcp. Science et/ou art; déontologie, éthique. Responsabilité! Ça en fait des préceptes, des discussions potentielles. des polémiques mal venues, des statistiques impersonnelles, de la bonne ou mauvaise foi, des arnaques, des complotistes, des conflits d’intérêts. J’ai essayé de mettre un ordre dans ces principes, chronologique (?) dans l’histoire mais aussi dans ses conséquences. On pourrait appliquer cet autre précepte qui classerait mon énumération en critères majeurs et mineurs pour évaluer le dernier: la responsabilité. Car il faut bien agir, ne serait ce qu’en accompagnant. Ça prend du temps accompagner, informer, convaincre, éduquer. Ça veut aussi dire: soigner le malade et pas seulement la maladie. Que ceux qui « suivent » réfléchissent ! Que ceux qui « dévient » assument !
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Il était temps. Et sinon: combien de morts dûs aux choix politiques pendant la covid (et combien en ce moment?). Je pense aux mensonges tels que la non nécessité des masques, scandale qui cachait un autre scandale: l'absence de masque en France. Je pense au "n'allez pas chez le médecin". Je pense à toutes les personnes malades (autres que covid) qu'on ne pouvait pas soigner , parfois décédée avce systématiquement la cause "covid" même sans test ni critère infectieux clinique formel.
 
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