Demande de rançon, report d'interventions : encore un hôpital victime d'une cyberattaque

10/03/2021 Par L. C.
Faits divers / Justice
L’ensemble du système informatique du centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) est paralysé depuis ce lundi 8 mars. En cause : une attaque de hackers réclamant 50.000 dollars pour débloquer la situation. Il s'agit de la troisième attaque de ce type contre un hôpital en un mois.

  Les attaques n’en finissent pas. Après les cyberattaques ciblant les hôpitaux de Dax (Landes) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône), le 8 et le 15 février 2021, c’est désormais le centre hospitalier d’Oloron-Sainte-Marie, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui est le théâtre de ce type d’attaques privilégié par les pirates informatiques en pleine épidémie de coronavirus. Depuis ce lundi, l’établissement est paralysé à la suite d’une attaque par rançongiciel: un logiciel malveillant qui rend l’ensemble des données “illisibles” pour les services de l’hôpital et envoie “un message de demande de rançon en échange de leur restitution originale”, indique à Sud Ouest Rémi Rivière, ingénieur en charge de l'ensemble des installations du centre hospitalier.

Les hackers ont réclamé la somme de 50.000 dollars en bitcoins (monnaie cryptée) pour débloquer les fichiers. Une somme qui ne devrait pas être réglée, indique Sud Ouest, conformément à ce qu’avait déclaré le directeur de l’ARS Nouvelle Aquitaine suite à la cyberattaque de l’hôpital de Dax, où la situation est par ailleurs toujours délicate. Enquête ouverte pour tentative d’extorsion Les quelque 600 employés de l’établissement sont depuis ce lundi contraints de recourir au papier et au crayon. Par ailleurs, la cyberattaque ayant affecté la plupart des données liées aux informations des patients, des reports d’intervention sont à envisager si un retour à la normale rapide n’est pas possible, précise la direction. Cette dernière assure toutefois que si la gestion informatisée des stocks de médicaments est elle aussi perturbée, cela ne devrait pas remettre en cause le bon déroulement de la campagne de vaccination contre le Covid. Une plainte a été déposée. La cellule cybercriminalité de la gendarmerie de Pau ainsi que des membres de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) se sont rendus sur place. Une enquête a également été ouverte pour tentative d’extorsion. Cette dernière a été confiée à la Juridiction nationale contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris. Suite aux attaques de Dax et de Villefranche, le président de la République a annoncé la mise en place d’un plan d'un milliard d'euros pour renforcer la cybersécurité des systèmes sensibles.   [avec AFP et Sud Ouest]  

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